RÉACTION - L'avocat de Marcel Jacob a réagi avec vigueur vendredi après-midi aux informations divulguées par le procureur général de Dijon. Stéphane Giuranna demande notamment la nullité de la mise en examen du grand-oncle du petit garçon assassiné en 1984.
Ce vendredi, le procureur général de Dijon Jean-Jacques Bosc a donné une conférence de presse sur les avancées de l'enquête sur l'affaire Grégory. Marcel et Jacqueline Jacob, grand-oncle du petit garçon disparu et son épouse, ont notamment été mis en examen pour "enlèvement et séquestration suivie de mort".
Dans la foulée, l'avocat de Marcel Jacob, Stéphane Giuranna, a donné des nouvelles du suspect. "Mon client pense qu'il est dans un cauchemar, a-t-il relaté à propos de son client. Il a été interpellé mercredi matin alors que mardi soir il fêtait ses 72 ans. On l'a réveillé, on l'a emmené. Il vient à peine de se rendre compte que ce n'était pas un cauchemar. C'est criminel."
Stéphane Giuranna souhaite faire annuler la procédure. "On vous dit 'on en sait rien', a-t-il souligné. "On a aucun élément scientifique, matériel. (...) On vient de vous dire qu'il n'y avait ni indice encore moins graves et encore moins concordants. On vous parle de présomption, ce n'est pas suffisant. Je demanderai le plus rapidement possible la nullité de la mise en examen de Marcel Jacob. (...) Le nom de mon client aura été jeté en pâture devant la France entière."
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"Comment je fais pour contester ?"
Stéphane Giuranna dénonce également le fait que c'est la chambre de l'instruction qui va statuer sur sa requête en nullité. La raison ? C'est la présidente de cette même juridiction qui a requis la mise en examen de Marcel et Jacqueline Jacob ce vendredi.
"On va demander à sa présidente de se déjuger ? C'est ridicule, a-t-il pointé du doigt. On va avoir un débat mardi au plus tard, devant la chambre d'instruction de la cour d'appel de Dijon. Si la chambre d'instruction décide d'un placement provisoire, c'est quoi mon organe d'appel ? Mon deuxième degré de juridiction ? (...) Comment je fais pour contester ? C'est un droit fondamental."