Aisne : il écope de 6 mois de sursis pour avoir tué son chien avec un marteau

par Aurélien DELIGNE
Publié le 8 novembre 2016 à 18h31
Aisne : il écope de 6 mois de sursis pour avoir tué son chien avec un marteau

DÉFENSE DES ANIMAUX - Un homme de 47 ans a été condamné dans l'Aisne à 6 mois de prison avec sursis pour avoir tué son chien à coups de marteau. Il devra également verser 500 euros de dommages et intérêts à des associations de défense des animaux.

Les animaux ne sont pas des meubles. Ce propriétaire devrait se souvenir que le Parlement a reconnu en janvier 2015, qu'ils étaient bien des "êtres vivants doués de sensibilité". Mardi 8 novembre, le tribunal correctionnel de Saint-Quentin (Aisne) a condamné un homme de 47 ans à 6 mois de prison avec sursis pour avoir tué son chien avec un marteau. 

Il devra également verser 500 euros de dommages et intérêts à neuf associations, qui s'étaient portées parties civiles. Il lui sera désormais interdit de détenir un animal, et ce de manière définitive. Cette sentence fait suite aux réquisitions du ministère public, qui avait demandé le 11 octobre une peine "importante" pour cet homme poursuivi pour "acte de cruauté" et "sévices graves".

Des hurlements à la mort entendus par les voisins

Le 17 juin dernier, des voisins inquiets d'entendre des hurlements à la mort du chien avaient prévenu les policiers. Lorsqu'ils sont arrivés au domicile de ce quadragénaire vivant seul, ils ont découvert le cadavre déposé dans un sac plastique. Il aurait succombé à ses blessures.

"Je regrette. Sur le coup, je n'ai pas pensé à ce que j'ai fait, ce fut impulsif", a raconté le propriétaire. "Ce n'est pas bien mais je ne voulais qu'arrêter ses souffrances", a-t-il continué tout en évoquant ses importantes difficultés financières.

Il a alors expliqué qu'il avait trouvé l'animal dans la rue trois ans plus tôt, alors qu'il souffrait d'eczéma. Il assure pourtant qu'il n'a "jamais été violent avec lui", malgré les témoignages de riverains qui affirment avoir entendu les pleurs réguliers du chien. "S'il pleurait, c'était à cause de sa maladie : il se mordait au sang", a-t-il tenté de justifier.

Si on veut se séparer d'un animal, il y a d'autres manières, moins cruelles
Me Gilles Laurent, pour la Fondation Brigitte Bardot

Pour la représentante du ministère public Lucile Moutier, le maître a eu "l'absence de présence d'esprit de (lui) apporter des soins. Asséner des coups jusqu'à la mort, c'est de la torture".

"Si on veut se séparer d'un animal, il y a d'autres manières, moins cruelles", a poursuivi Me Gilles Laurent, représentant la Fondation Brigitte Bardot. La Fondation assistance aux animaux avait demandé au tribunal d'être ferme envers celui qu'elle considère comme un "monstre". Et ce, afin de "montrer qu'on ne peut pas faire n'importe quoi avec les animaux".

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Aurélien DELIGNE

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