DÉRAPAGES - Six personnes ont été interpellées ce samedi à Angers lors d'une manifestation antifasciste émaillée de violences attribuées à des "blacks blocs".
La fin du défilé a connu quelques violences. Six individus ont été interpellés ce samedi à Angers lors d’une manifestation antifasciste émaillée de violences attribuées à des "Black Blocs ", selon un bilan établi par la préfecture du Maine-et-Loire.
En effet, environ 50 blacks blocs "assez déterminés", venus de Rennes et Nantes, se sont mêlés à la foule de manifestants, a indiqué la préfecture. "Ils ont cherché à s'en prendre à la préfecture, la mairie et la Banque de France, mais grâce au dispositif des forces de l'ordre, ils ont pu être contrôlés et ont pris la direction d'un bar identitaire", toujours d'après la préfecture.
Les violences se sont produites en toute fin de manifestation vers 16h30, sans faire de blessé. "Un certain nombre de black blocs s'en sont pris à quatre vitrines de banques, il y a eu un début d'incendie sur l'une d'entre elles, qui a rapidement été maîtrisé", a indiqué la préfecture. "Il n'y a pas de blessé", a ajouté la préfecture.
Une agence de la BNP Paribas en feu après la #manifestation sauvage (en marge de la manifestation du RAAF) #Angers pic.twitter.com/2vrMOG8pvu — Nicolas Mayart (@NicoMay) 22 septembre 2018
La municipalité a réagi sur le réseau social Twitter et condamné "avec la plus grande fermeté les violences et dégradations inadmissibles commises (samedi) après-midi dans le centre-ville". Elle a annoncé qu'elle va déposer plainte et invité "les établissements victimes à faire de même afin que toutes les responsabilités soient établies"
La Ville d' #Angers condamne avec la plus grande fermeté les violences et dégradations inadmissibles commises cet après-midi dans le centre-ville. Elle va déposer plainte et invite les établissements victimes à faire de même afin que toutes les responsabilités soient établies. — Ville d'Angers (@Angers) 22 septembre 2018
Jusqu'à 350 personnes de la mouvance ultra-gauche avaient défilé dans le centre-ville pour protester notamment contre un bar associatif, l'Alvarium, tenus par des jeunes d'extrême droite.
Les manifestants ont tenté de s'approcher du bar mais ont été bloqués par les CRS et la manifestation s'est ensuite dispersée, ont rapporté nos confrères de l'AFP . La manifestation, organisée par un collectif d'extrême gauche et qui se déroulait sans incident, n'était pas déclarée, a souligné la préfecture.
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Le réseau angevin antifasciste (RAAF), qui organisait la manifestation a annoncé l'annulation d'une soirée conférence et concert, qui était programmée en clôture d'un "festival antifasciste", qui avait débuté quelques jours après la condamnation de deux ex-skinheads à 7 et 11 ans de prison pour le meurtre de Clément Méric, un antifasciste de 18 ans, en 2013.
"Les conditions ne sont pas réunies pour une soirée sereine et festive comme nous l'envisagions", souligne le collectif dans un communiqué posté sur sa page internet.