Après la tuerie de Sarcelles, les policiers "resteront armés", annonce Gérard Collomb

Publié le 19 novembre 2017 à 17h07
Après la tuerie de Sarcelles, les policiers "resteront armés", annonce Gérard Collomb

DRAME - Le ministre de l'Intérieur a assuré que les policiers "resteront armés" hors service, au lendemain du triple meurtre commis à Sarcelles (Val-d'Oise) par un policier avec son arme de service.

Les policiers "resteront armés" hors service. Au lendemain de la tuerie commise par un policier avec son arme de service samedi soir à Sarcelles, le ministre de l’Intérieur Gérard Collomb a affirmé que le port d’arme serait maintenu en dépit du drame. Après les attentats du 13 novembre 2015, les policiers avaient obtenu le droit de garder leur arme de service en permanence. Une disposition qui a été pérennisée en 2016 sous certaines conditions : les policiers doivent en faire une demande préalable et avoir effectué au moins trois entrainements de tir par an. 

Arnaud M., qui a abattu samedi soir son ex beau-père et deux passants au hasard et grièvement blessé son ex-compagne, la mère et la belle-sœur de celle-ci avant de retourner l'arme contre lui, remplissait ces conditions. "C'était quelqu'un qui allait se séparer de son épouse. Il ne l'a pas supporté. C'est quelqu'un qui, à un moment donné, déraille totalement. Comme il est armé, il peut tirer. C'est le drame de la police", a commenté le ministre interrogé dans l'émission Questions politiques (France Info, France Inter, Le Monde). 

Décrit comme un "bon fonctionnaire"

Tout en soulignant la difficulté de répondre à des exigences "contradictoires", entre crainte de dérapage individuel d'un fonctionnaire et demande de protection accrue dans les transports par exemple, Gérard Collomb a affirmé que les forces de l’ordre "resteront armés". 

"Cela demande beaucoup d'attention des cadres dirigeants de la police", a-t-il ajouté, estimant, comme le Directeur général de la police nationale, que l'élément déclencheur des suicides de policiers est le plus souvent d'ordre privé, tout en constatant qu'ils interviennent dans un contexte professionnel.

Arnaud M. était décrit par sa hiérarchie comme un "bon fonctionnaire" qui n'avait jamais posé de problème. 


La rédaction de TF1info

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