Attentat déjoué : ce que l'on sait de l'enquête

Publié le 16 juillet 2015 à 8h32
Attentat déjoué : ce que l'on sait de l'enquête

ANTITERRORISME – Quatre personnes soupçonnées de préparer un attentat ont été interpellées lundi, a révélé mercredi Bernard Cazeneuve. Metronews fait le point sur les suspects et leur projet terroriste.

Qui sont les suspects interpellés ?
Il s'agit de quatre jeunes personnes âgées de 16 à 23 ans et réparties à différents endroits sur le territoire. Les interpellations ont ainsi été menées dans le Nord, le Rhône, les Bouches-du-Rhône et les Yvelines. Selon les premiers éléments divulgués, le plus âgé des quatre est un ancien militaire réformé de la marine nationale en janvier dernier pour raisons de santé. C'est lui qui aurait suggéré de viser une base militaire mais il ne serait pas l'instigateur du projet terroriste. Celui-ci aurait été lancé par un adolescent âgé de 17 ans qui aurait attiré l'attention des services de renseignement dès l'an dernier du fait de son activisme sur les réseaux sociaux et de ses liens avec un djihadiste français parti en Syrie. Le jeune suspect aurait également projeté de se rendre en Syrie.

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Que projetaient de faire les suspects ?
Les personnes interpellées sont soupçonnées d'avoir préparé un attentat contre une base militaire. Selon France Info , les suspects auraient visé celle de Port-Vendres, dans les Pyrénées-Orientales, qu'ils avaient prévu d'attaquer le 7 janvier prochain, soit un an jour pour jour après l'attentat contre Charlie Hebdo. Selon une source proche du dossier, les suspects avaient projeté d'enlever un gradé et de filmer sa décapitation.

Comment ont-ils été identifiés ?
Des écoutes téléphoniques centrées sur le jeune homme de 17 ans auraient permis d'identifier le groupe et mettre au jour leur projet terroriste. Le parquet de Paris a ouvert une enquête le 23 juin dernier. La crainte d'un passage à l'acte anticipé aurait poussé les policiers à interpeller les suspects dès lundi.

Et maintenant ?
Sur les quatre personnes interpellées lundi, trois étaient toujours en garde à vue jeudi matin. Le plus jeune a été relâché mercredi soir, a indiqué une source proche du dossier. Les gardes à vue des trois autres peuvent théoriquement se prolonger jusqu'à vendredi matin. A l'issue de ce placement, ces derniers pourraient être présentés à juge et mis en examen.



La rédaction de TF1info

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