Attentats du 13 novembre : un kamikaze du Stade de France identifié par la DGSE

par Ines EL LABOUDY
Publié le 18 janvier 2017 à 12h08
Attentats du 13 novembre : un kamikaze du Stade de France identifié par la DGSE
Source : KENZO TRIBOUILLARD / AFP

IDENTITÉ - Les enquêteurs ont identifié un des kamikazes qui s’est fait exploser, le 13 novembre 2015, au Stade de France. D’origine irakienne, ses proches ont été rétribués en argent et en moutons par l’organisation terroriste Etat islamique.

L’enquête sur les attentats de Paris et Saint-Denis avance. Les agents de la DGSE, Direction générale de la sécurité extérieure, auraient identifié l’un des trois kamikazes qui s’est fait exploser au Stade de France le 13 novembre 2015, selon leurs notes transmises au parquet que révèle ce mercredi Le Parisien et donc LCI a eu confirmation. Cet homme, qui avait été contrôlé le 3 octobre 2015 en Grèce sur l’île de Leros, au même moment qu’un autre kamikaze qui s’était mêlé aux migrants fuyant la guerre en Syrie, serait un jeune Irakien d’une vingtaine d’années.

Pendant des semaines, l'homme n'a eu qu'une identité provisoire, celle figurant sur un faux passeport syrien retrouvé déchiqueté à proximité de l’endroit où il s’était fait exploser. C'est grâce à ce document, dérobé vierge parmi des milliers d'autres à l'Etat syrien, que le terroriste avait pu pénétrer dans l'espace Schengen, voyageant en compagnie de complices.

4670 euros et des moutons

Selon ces documents déclassifiés de la DGSE, datés de janvier et de février 2016 mais récemment versés au dossier d'instruction, ce terroriste caché derrière une fausse identité était en réalité irakien et se nommait Ammar Ramadan Mansour Mohamad al Sabaawi, précise Le Parisien. Il avait emménagé dans la ville de Mossoul, en Irak, passée aux mains de Daech en juin 2014. 

D’après les enquêteurs, sa famille aurait reçu 5000 dollars américains (environ 4670 euros), payés en dinars irakiens par Daech. Somme à laquelle s’ajoute un cheptel de moutons. Les cadres de l’organisation terroriste qui ont informé les parents de la perte de leur fils n'auraient pas évoqué les attentats de Paris mais parlé d'une fausse mission suicide à Bagdad.

Ammar Ramadan Mansour Mohamad al Sabaawi avait terminé sa scolarité au lycée. Il serait le benjamin d'une famille nombreuse. Ce dernier aurait en effet quatre frères dont deux aux profils inquiétants. L'un est même soupçonné, écrit la DGSE, d'avoir réussi à gagner l'Europe pour commettre des attentats.

Trois à six ans de prison ferme pour deux fausses victimes des attentats du 13 novembreSource : JT 20h WE
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Ines EL LABOUDY

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