Avignon : le “violeur des balcons” aurait récidivé, l’angoisse monte

Publié le 18 juin 2014 à 19h20
Avignon : le “violeur des balcons” aurait récidivé, l’angoisse monte

AGRESSIONS - Un homme déjà recherché pour au moins cinq viols ou tentatives de viol commis depuis près d’un an à Avignon aurait récidivé début juin. Une nouvelle agression suscite de vives inquiétudes au sein de la population.

Après avoir disparu de la circulation durant huit mois, le “violeur des balcons” refait parler de lui à Avignon. Surnommé ainsi pour son modus operandi – s’introduire au petit matin chez de jeunes femmes après avoir escaladé leur immeuble –, l'homme aurait en effet récidivé dans la nuit du 5 au 6 juin dernier. Une agression qui porte à six le nombre de ses victimes, après quatre viols et une tentative commis entre août et octobre 2013 sur des femmes de 22 à 34 ans.

Cette fois-ci, il s’agit d'une étudiante de 17 ans, habitant au premier étage d’une résidence. “Elle s’est réveillée avec un homme à califourchon sur elle, le visage dissimulé par une capuche. Il lui a mis une main sur la bouche et l’a menacée en lui demandant calmement de se déshabiller”, a expliqué mercredi le procureur de la République à Avignon, Bernard Marchal. Et de préciser : “Elle a parlementé avec lui, il l’a menacée plusieurs fois, mais elle a réussi à le convaincre de ne pas passer à l’acte. Il a alors quitté les lieux après lui avoir ordonné de s’enfermer dans la salle de bains.”

Une résidence “désertée”

Les prélèvements effectués par la police doivent encore être comparés aux éléments collectés sur les lieux des précédentes agressions. Mais, de l’avis du procureur, “il y a un certain nombre d’indices qui font penser aux enquêteurs qu’il pourrait s’agir du même individu”. Un violeur en série au rituel immuable : après avoir surpris sa victime dans son sommeil, il lui impose une relation sexuelle sous la menace. Puis l’oblige à prendre une douche et à nettoyer à la Javel les traces de son passage.

Une organisation et un sang-froid qui suscitent de vives craintes dans la ville. “Les jeunes filles s’organisent entre elles, elles partent en groupe de leurs domiciles”, témoigne pour metronews l’employé d’une résidence universitaire dans le quartier Agroparc, à l’est de la cité des papes, où le “violeur des balcons” a plusieurs fois sévi. Une autre résidence aurait d’ailleurs été “désertée” – selon lui à cause de son manque de surveillance – par plusieurs étudiantes, qui refusent désormais d’habiter au rez-de-chaussée ou au premier étage. Un début de psychose au sein de la population, redouté par les forces de l’ordre. “Nous voulons le mettre rapidement hors d’état de nuire, car l’opinion publique recommence à s’émouvoir”, nous glisse une source policière locale.


Thomas GUIEN

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TF1 Info