Ce que l'on sait de l'homme qui a foncé sur des étudiants à Blagnac

Publié le 11 novembre 2017 à 20h20
Ce que l'on sait de l'homme qui a foncé sur des étudiants à Blagnac

PROFIL - Connu des services de police, l'individu qui, vendredi, a percuté trois étudiants devant une école de commerce à Blagnac (Haute-Garonne), dans l'agglomération toulousaine, était suivi pour de lourds antécédents psychiatriques. Sa garde à vue a été prolongée samedi et l'individu devrait être mis en examen dimanche.

"Il avait en projet de renverser des humains". Voilà ce qu'a déclaré l'individu qui a délibérément foncé sur des piétons vendredi à Blagnac, près de Toulouse, selon des propos répportés à l'AFP le procureur Pierre-Yves Couilleau.  Cet homme de 28 ans, aux lourds antécédents psychiatriques, avait été appréhendé à quelques centaines de mètres du lieu de l'attaque vendredi après-midi. Au moment de son interpellation, l'homme a expliqué aux policiers "avoir entendu des voix" lui intimant "de faire du mal à quelqu'un", rapporte La Dépêche du Midi. 

Dans une France traumatisée par des attentats terroristes, commis parfois selon un mode opératoire similaire, l'automobiliste, qui n'était pas fiché S, a volontairement renversé trois étudiantes chinoises alors qu'elles traversaient une rue à un passage piéton. Les faits se sont déroulés devant le campus de l'Institut de gestion sociale, route de Grenade, dans un quartier résidentiel de Blagnac en proche banlieue de Toulouse.

Condamné à plusieurs reprises

Parmi les trois victimes, étudiantes chinoises de ce campus, en échange à l'ICD Toulouse-International Business School, deux, âgées d'une vingtaine d'années, restaient hospitalisées samedi, mais "leur état n'inspire plus d'inquiétude", a souligné M. Couilleau. La troisième avait pu sortir de l'hôpital vendredi soir, ainsi qu'une jeune étudiante française fortement "choquée" après avoir été témoin de l'attaque, a encore indiqué la même source.

Le casier judiciaire de l'automobiliste comporte une dizaine de condamnations notamment pour infraction à la législation sur les stupéfiants et vol avec arme. Des délits pour lesquels il avait écopé, entre autres, de deux peines de prison avec sursis et mise à l'épreuve comportant une obligation de soins, "obligation à laquelle il se conformait", a encore déclaré le chef du parquet.

"Le diagnostic de schizophrénie a été posé", a-t-on encore indiqué, précisant que l'homme célibataire qui vivait avec sa mère à Blagnac avait fait plusieurs séjours à l'hôpital. Cependant, une visite médicale a confirmé que son état était compatible avec la garde à vue. Selon le maire de Blagnac, Joseph Carles, cité par La Dépêche du Midi, "il n'a fait aucune référence religieuse dans sa déclaration lors de l'interpellation." 


La rédaction de TF1info

Tout
TF1 Info