Créteil : un homme fait un AVC au commissariat, une information judiciaire ouverte

F.A.
Publié le 2 août 2018 à 6h49, mis à jour le 2 août 2018 à 19h05
Créteil : un homme fait un AVC au commissariat, une information judiciaire ouverte

INVESTIGATIONS - Le parquet a ouvert une information judiciaire et l'inspection générale de la police nationale (IGPN) a été saisie après qu'un quadragénaire a fait un malaise puis un AVC au commissariat de Créteil où il avait été convoqué. Interrogé par LCI, Yoann Maras, du syndicat Alliance, affirme que l'homme était très virulent et qu'il a fallu cinq fonctionnaires pour le maîtriser.

Les faits se sont déroulés les 24 et 25 juillet dernier au commissariat de Créteil. Convoqué pour violences conjugales, un homme se présente tout d'abord sur les lieux pour y être auditionné. Pendant l’interrogatoire, les policiers constatent qu’il fait aussi l'objet d'une fiche de recherche pour exécution de de peine. 

Interrogé par LCI mercredi soir, Yoann Maras, responsable du syndicat de police Alliance dans Val-de-Marne, raconte qu'il est alors placé en "rétention judiciaire" dans la nuit du 24 au 25.  Le 25, vers midi, selon Yoann Maras, l'individu est laissé libre et les policiers lui remettent deux convocations pour les tribunaux de Melun et d'Evry. "Il entre alors dans un rage folle", explique le patron départemental d'Alliance, qui ajoute qu'il faudra cinq fonctionnaires pour le maîtriser, l'un d'eux pratiquant même une clé d'étranglement pendant plusieurs minutes. 

Hémiplégie

Pendant qu'il est difficilement maîtrisé, l'homme fait un malaise. Appelés par les policiers, les pompiers arrivent quelques minutes plus tard et constatent, d'après Yoann Maras, qu'il a en fait été victime d'un accident vasculaire cérébral (AVC). Il est immédiatement conduit à l'hôpital. Victime d'une hémiplégie du côté droit, il s'y trouvait encore ce mercredi 1er août.  Une interruption temporaire de travail (ITT) de 30 jours lui a été délivrée. 

Le parquet de Créteil a ouvert une information judiciaire. L'inspection générale de la police nationale (IGPN) a quant à elle été saisie, comme le veut la procédure dans de tels cas. Les cinq policiers qui l'ont maîtrisé ont quant à eux porté plainte pour violences.


F.A.

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