"D’un coup, j’ai entendu crier" : le terrible récit d'une voisine de la fillette brûlée vive dans l'Oise

Publié le 24 mars 2017 à 14h24
"D’un coup, j’ai entendu crier" : le terrible récit d'une voisine de la fillette brûlée vive dans l'Oise

TÉMOIGNAGE - Alicia, 3 ans, a été très grièvement brûlée par une substance inflammable que lui aurait jeté une voisine, mardi, à Auneuil (Oise). Une jeune femme qui a assisté à cette scène insoutenable l'a racontée au Parisien.

Elle a vu la fillette brûlée vive sous ses yeux. Mardi après-midi, à Auneuil (Oise), Gwendolina était chez elle lorsque l’une de ses voisines aurait commis un geste fou : asperger d’une substance inflammable la petite Alicia, 3 ans, qui jouait dans la cour. Trois jours après le drame, cette jeune maman a livré au Parisien son témoignage sur cette scène atroce. 

"Les deux petites faisaient du vélo dans la cour, mais elles étaient calmes, raconte-t-elle. J’étais chez moi, c’était l’heure du goûter et, d’un coup, j’ai entendu crier. J’ai regardé par la fenêtre, et la petite Alicia était en feu. Elle hurlait. Sa grande sœur était juste à côté. Ma fille a aussi tout vu, elle est encore très choquée, elle ne comprend pas."

"Je revois les flammes, les cris, c'est terrible"

Immédiatement, la mère d’Alicia se porte à son secours pour tenter d’éteindre les flammes. Mais elle est blessée par les projections. "Je me suis précipitée dehors, avec de l’eau et des serviettes, pour tenter de sauver la petite, pour la couvrir, poursuit la jeune femme dans le journal. J’aurais pu faire plus… Je revois les flammes, les cris, c’est terrible." Le pronostic vital de la fillette "est très engagé", a indiqué a procureure de Senlis Amélie Cladière. Sa mère est également dans un état grave. 

Encore sous le choc, Gwendolina explique que la petite Alicia était une enfant "très calme. "Elle n’a jamais fait un bruit. Je ne comprends pas comment elle a pu faire ça". La voisine, mise en examen jeudi soir pour tentative d’homicide sur mineur de moins de 15 ans, n’a pas donné d’explications claires sur ses motivations. Sans antécédents judiciaires, elle a simplement fait état aux enquêteurs d'un "suivi médical pour dépression", a précisé la procureure. Selon Gwendolina, elle "vivait dans son coin" mais "n’était pas désagréable non plus" et n’avait jamais crié sur les enfants. Lors de son arrestation, elle décrit une femme "insensible" et qui avait "presque le sourire". 


La rédaction de TF1info

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