Djihad en Syrie : la jeune Assia mise en examen

Publié le 6 octobre 2014 à 12h52
Djihad en Syrie : la jeune Assia mise en examen

SOCIETE - Assia, l'adolescente qui avait fugué mardi dernier avant d'être retrouvée samedi, a été mise en examen ce lundi par le juge des enfants de Vienne pour vols et escroquerie à la carte bancaire. La jeune iséroise de 15 ans s'était rendue à Marseille dans le but de partir en Syrie pour faire le Djihad.

"Son âge et l'absence d'antécédents pénaux n'ont pas permis son placement sous contrôle judiciaire" a indiqué ce lundi le procureur de la République de Vienne Matthieu Bourrette. C'est donc libre mais avec une "mesure de liberté surveillée préjudicielle avec suivi par un éducateur de la protection judiciaire de la jeunesse" qu'Assia quittera le tribunal.

La jeune adolescente de 15 ans avait fugué mardi dernier de Villefontaine (Isère) et s'était rendue à Marseille (Bouches-dur-Rhone) où elle a été retrouvée samedi. Celle qui voulait partir en Syrie pour faire le djihad , "une expérience de la vraie vie" avait été ensuite placée en garde à vue pour "vols, escroquerie par usage frauduleux de carte bancaire et tentative d'escroquerie par usage frauduleux de carte bancaire". Ce lundi matin, elle a été mise en examen par le juge des enfants de Vienne de ces chefs.

Expertise psychiatrique

Le procureur de la République de Vienne a précisé qu'Assia devra subir une expertise psychiatrique "afin de mesurer son degré de responsabilité pénale et l'éventuelle existence de pathologies mentales". Une "mesure judiciaire d'investigation éducative" a également été confiée à la protection judiciaire de la jeunesse pour permettre d'apprécier globalement l'environnement de la mineure et sa personnalité.

Matthieu Bourrette précise qu'un "dossier d'assistance éducative a été ouvert par le parquet de Vienne qui conduira le juge des enfants à prendre d'autres mesures, de protection de la mineure, dans les prochaines semaines".

Interrogé sur les parents de la jeune fille qui ne s'étaient pas présentés à 15 heures à la gendarmerie dimanche et qui s'étaient volatilisés, le procureur de la République a fait savoir qu'il avait eu "un contact avec eux hier soir (dimanche) vers 22 heures et qu'ils "étaient ce lundi matin chez le juge des enfants avec leur fille".


Aurélie SARROT

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