INVESTIGATIONS - Le policier à l'origine de la mort d'un jeune homme de 22 ans mardi soir à Nantes a finalement reconnu vendredi avoir tiré accidentellement, et non en légitime défense. Il a été mis en examen pour "coups et blessures volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner". Après une quatrième nuit de tensions dans le quartier du Breil, l'avocat de la famille de la victime a annoncé ce samedi que ses clients allaient se constituer partie civile.
Ce live est à présent terminé.
13 INTERPELLATIONS
Selon nos informations, 13 personnes ont été interpellées cette nuit et 9 placées en garde à vue après de nouveaux incidents. La nuit a cependant été beaucoup plus calme que les précédentes. On dénombre un véhicule incendié et un feu de poubelle
CALME RELATIF
Un calme relatif a régné dans les quartiers de Nantes dans la nuit de samedi à dimanche. On comptabilise une nouvelle fois des véhicules incendiés : 18 voitures et un engin de chantier. Aucun blessé n'est signalé.
MARCHE BLANCHE
Plus de 200 personnes ont marché en mémoire d’Aboubakar Fofana cet après-midi à Garges-lès-Gonesse, rapporte Le Parisien. Le jeune homme était originaire de cette ville du Val-d'Oise.
Jeune homme tué à Nantes : plus de 200 personnes marchent pour Aboubakar à Garges-lès-Gonesse https://t.co/iZgKaxBKzh — Le Parisien (@le_Parisien) 7 juillet 2018
AVOCAT DE LA VICTIME
Loïc Bourgeois, l'avocat de la famille d'Aboubakar Fofana : "on sera très attentifs à ce que la vérité objective ressorte dans ce dossier".
Son intervention complète :
AVOCAT DE LA VICTIME
Loïc Bourgeois, indique également que les membres de la famille d'Aboubakar Fofana "ne veulent pas être instrumentalisés", et "éprouvent à la fois un sentiment de soulagement, car la vérité éclate, et un sentiment de colère, car leur parole n'a pas été entendue au début de la procédure, et qu'une thèse a été privilégiée par rapport à une autre".
AVOCAT DE LA VICTIME
Loïc Bourgeois, l'avocat de la famille d'Aboubakar Fofana, le jeune homme tué par un policier, s'exprime sur LCI : "L'état d'esprit de la famille n'a jamais évolué. Ils ont toujours appelé au calme"
PROCÉDURE
La famille d'Aboubakar Fofana, le jeune homme tué par un CRS lors d'un contrôle de police mardi soir à Nantes, va se constituer partie civile, a indiqué l'avocat à l'AFP. Elle aura ainsi accès à la totalité du dossier.
RÉCIT
Voici les derniers éléments sur l'affaire avec notre reporter sur place, Sehla Bougriou (Vidéo).
LE BILAN DE LA NUIT
Sept véhicules ont été incendiés à Orvault, Rezé et dans les quartiers nantais du Breil et de Bellevue, vers 1h du matin samedi. Les forces de l'ordre ont essuyé des jets de cocktails Molotov au Breil et à Bellevue et ont répliqué par des tirs de grenades lacrymogènes. Un début d'incendie a touché un bâtiment du bailleur social Nantes Habitat dans le quartier du Breil. La situation est revenue progressivement au calme et vers 4h, heure à laquelle aucune interpellation n'avait eu lieu, selon la police.
INCENDIES
Plusieurs voitures en feu dans le quartier du Breil cette nuit, rapporte notre correspondant dans la région Nicolas Hesse.
Plusieurs voitures en feu dans le Breil. #NantesBreil #Breil pic.twitter.com/7cvn68nGZj — Nicolas Hesse (@Nicolashesse) 6 juillet 2018
Le POINT A 0H40
La situation était encore tendue, avec un fort déploiement policier, notamment au Breil, pour faire face aux groupes qui se forment ici ou là.
LE POINT A 0H15
La situation restait tendue vers 0h15, après les premiers heurts de la soirée qui ont eu lieu vers 23h45, selon notre consoeur Marion Lopez.
Des silhouettes noires sont apparues en haut de l’avenue des plantes. Gros renfort de forces de l’ordre. Des gyrophares partout mais pas tant d’affrontements. Ça joue au chat et à la souris. #Breil #Nantes pic.twitter.com/ZBKbTrbi4n — Marion Lopez (@MarionLpz) July 6, 2018
NOUVELLES TENSIONS
Alors que la situation était calme ce soir (voir le message précédent ci-dessous), les heurts ont repris depuis une quinzaine de minutes, notamment dans le quartier du #Breil, comme le constate sur place notre consoeur Marion Lopez.
« Posez vos armes, assassins », « vous allez avoir peur dans vos maisons », scandent les habitants du #Breil . Depuis 10 minutes les forces de l’ordre ont réinvesti la rue. Tirs de lacrymo. #Nantes pic.twitter.com/1VkBWeQrRN — Marion Lopez (@MarionLpz) July 6, 2018
CALME
Selon notre confrère Bastien Blandin de Ouest France, la situation était calme ce soir dans les quartiers concernés par les violences ces derniers jours. La présence policière était cependant visible, notamment au Breil.
Place au recueillement, rue des plantes, où Aboubakar Fofana a perdu la vie. #Breil Pour l’instant (23h15), les quartiers de #Nantes sont calmes. pic.twitter.com/nj7OsfOa0w — Bastien Blandin (@BastBdn) July 6, 2018
RÉCIT
Que s'est-il réellement passé mardi soir à Nantes ? C'est la question à laquelle tentent de répondre les enquêteurs depuis mardi soir et la mort d'Aboubakar Fofana.
Jeune homme tué à Nantes : récit d'un drame en "trois phases"
Urgent
MISE EN EXAMEN
Le policier qui a tué Aboubakar Fofana a été mis en examen ce vendredi soir par le juge d'instruction pour "coups et blessures volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner". Il a été placé sous contrôle judiciaire.
Le juge a suivi les réquisitions du procureur.
CALME
Pour l'instant, la situation est très calme dans les quartiers touchés par les violences ces derniers jours.
JUSTICE
Trois hommes âgés de 20 à 31 ans ont été condamnés vendredi à quatre mois de prison avec sursis pour des violences commises mercredi soir contre les forces de l'ordre, au lendemain de la mort d'Aboubakar Fofana
Soupçonnés d'avoir jeté des cailloux et des projectiles divers sur les forces de l'ordre qui sécurisaient l'intervention des pompiers, ils avaient été interpellés mercredi vers 21h dans le quartier du Breil.
VIDÉO
Voici un extrait de la conférence de presse du procureur sur le déroulé des faits.
LES FAITS
Revenant sur le déroulé des faits, le procureur évoque trois phases :
1- Les policiers contrôlent le véhicule d'Aboubakar Fofana pendant 10 à 15 minutes. "Ce contrôle était justifié car les policiers constatent qu’il ne porte pas sa ceinture de sécurité", assure le procureur. A. Fofana leur donne alors une fausse identité.
2 - Ayant appris par le commissariat central de Nantes qu'il vient de donner une fausse identité, les policiers demandent à A. Fofana de se garer et de les suivre au commissariat. "Il va alors enclencher soudainement une marche arrière dans une démarche de fuite, assure le procureur. Dans sa course, le conducteur va frôler un fonctionnaire de police". Le conducteur va alors heurter un véhicule stationné, immobilisant sa propre voiture.
3- Malgré le choc, A. Fofana décide de redémarrer son véhicule. "A ce moment-là, un fonctionnaire de police, qui se trouve à hauteur du passager, fait usage de son arme, atteignant le conducteur au niveau de la gorge", déclare le procureur. Le véhicule continue sa route sur quelques mètres, défonce une murette et finir=g sa course dans le jardin d’une habitation.
ENQUÊTE
Le procureur Pierre Menès indique dans un premier temps qu'une enquête préliminaire pour "coups et blessures volontaires ayant entraîner la mort sans intention de la donner" a été ouverte. Il ajoute que le parquet requiert la mise en examen du policier mis en cause.
DECLARATIONS
Le procureur de la République de Nantes Pierre Sénnès donne actuellement une conférence de presse
FIN DE GARDE A VUE
Le CRS est en cours de défèrement ce vendredi après-midi.
REACTION
L'avocat du policier a réagi au micro de LCI. "Mon client est dévasté", commente-t-il. A lire ici :
Nantes : "Le premier réflexe d'une personne qui se sent autant coupable, c'est le déni", estime l'avocat du policier
TÉMOIGNAGE
"Paniqué, (le policier) s'est mis en arrière, il a dit 'je crois que j'ai fait une boulette, je l'ai tué'" : un témoin et ami de la victime racontait la scène le soir du drame
"Son premier réflexe a été de mentir"
Retrouvez l'interview de Me Laurent-Franck Liénard, en images :
"Mon client est dévasté"
L'avocat du policier interrogé par LCI a confirmé la version accidentelle avancée par son client et décrit un homme "dévasté par son acte". "Le tir accidentel a conduit à la mort d'un jeune homme (...) le premier réflexe de la personne qui se sent autant coupable, c'est le déni", a déclaré Me Laurent-Franck Liénard.
"Son premier réflexe a été de mentir (...) mais il a révélé (depuis) la vérité de manière beaucoup plus apaisée". Un geste qu'il "regrette" et "regrettera toute sa vie", a conclu l'avocat.
INFO LCI/TF1
En garde à vue, le policier a reconnu avoir menti lors de sa première déclaration. Selon nos informations, le fonctionnaire a expliqué avoir tiré sur le jeune homme de 22 ans par accident. Toutes les dernières informations à lire ici :
INFO TF1 / LCI - Jeune homme tué à Nantes : le policier reconnaît avoir menti
DÉGRADATIONS
La voiture personnelle de la maire de Nantes, Johanna Rolland, a été incendiée au cours des incidents jeudi soir, selon Ouest-France
VAL D'OISE
Des incidents ont également été signalés cette nuit à Garges-lès-Gonesse, d'où était originaire le jeune tué par le policier.
#GargesLesGonesse - Très nombreux CRS, des détonations dans les rues et des incendies en cours. pic.twitter.com/SHt65GpDR7 — Clément Lanot (@ClementLanot) July 5, 2018
DEUX VERSIONS S'AFFRONTENT
1. Celle du policier
Les cinq collègues du policier auteur du coup de feu, entendus le soir des faits, ont affirmé que le conducteur a fait une marche arrière à "très vive allure", au point de risquer de renverser deux des quatre enfants qui jouaient sur la chaussée derrière la voiture. Toujours selon eux, l’un des policiers a juste eu le temps de pousser l'un des enfants, de prendre l'autre dans ses bras et de se mettre à l’abri devant le fourgon de CRS.
2. Celle des habitants
Ces déclarations des policiers n'ont pas été confirmées par le procureur et sont contredites par des habitants du quartier interrogés qui disent avoir assisté à la scène. Selon une femme qui a filmé la scène, il n'y avait "pas de CRS derrière la voiture, il n'a écrasé personne". Sur les vidéos des habitants, qu'a pu consulter RMC, il n'y a ni policier derrière le véhicule, ni enfants à proximité.
INTERPELLATIONS
Cette nuit, la police a interpellé trois personnes, dont un mineur de 14 ans en possession d'un bidon d'essence et de mèches. Il a depuis été placé en garde à vue.
Urgent
POINT A 4h30
- Trois personnes ont été interpellées
- Un lycée et une station service ont, en partie, étaient incendiés
- "Une bonne cinquantaine de véhicules ont été incendiés", selon les force de l'ordre
- Le policier a l'origine du tir mortel est toujours en garde à vue à l'IGPN (la police des polices)
ATTENTION
Après de nombreux messages sur les réseaux sociaux parlant de détonations, la police de Nantes dément, et appelle, une fois encore, à faire preuve de prudence concernant les informations relayées.
[ #ViolencesUrbaines ] à #Nantes : prenez garde aux rumeurs. Aucune détonation bd jules Verne ou explosion au Lycée De Vinci quartier bottière à Nantes. Aucun blessé (5 personnes relogées suite à incendie Lycée) ❗️Ne relayez que les informations émanant de sources fiables. pic.twitter.com/Kr4Dom3ZnL — Police Nationale 44 (@PoliceNat44) 6 juillet 2018
UNE STATION ESSENCE PRISE POUR CIBLE
Segunda noche de violencia en la ciudad francesa de Nantes https://t.co/adL3PC9MrP pic.twitter.com/zJR9T1AO5E — euronews español (@euronewses) 5 juillet 2018
PREMIERES VIOLENCES A LA BOTTIERE
Le lycée pro Léonard de Vinci a été touché "10 ou 15 personnes sont rentrées dans l’école, ils ont enfoncé les portes, sont rentrés avec des bidons d’essence et ils ont mis le feu "
Une voiture flambe à #Bottiere , quartier qui n’avait pas bougé jusque là. Le lycée pro Léonard de Vinci a été touchée : « 10 ou 15 personnes sont rentrées dans l’école, ils ont enfoncé les portes, sont rentrés avec des bidons d’essence et ils ont mis le feu ». #Nantes #breil pic.twitter.com/LFIFqHTEa7 — Marion Lopez (@MarionLpz) 5 juillet 2018
Urgent
DE NOUVELLES VIOLENCES
De nouvelles violences étaient en cours dans la nuit de jeudi à vendredi à Nantes pour la troisième nuit consécutive. Plusieurs voitures étaient en feu autour de minuit dans le quartier de Bellevue.
"Pas loin de 10 véhicules" étaient touchés par un incendie vers 00h30, selon une source policière, qui a fait état de "groupes mobiles de 20 à 30 personnes cagoulées" dans le quartier.
Un mineur de 14 ans a été interpellé en possession d'un bidon d'essence et de mèches dans le quartier du Clos-Toreau, a indiqué la source policière à l'AFP, précisant qu'il avait été placé en garde à vue.
DES VOITURES EN FEU A BELLEVUE
Alors que la garde à vue du policier se poursuit, des voitures brûlent à Bellevue. Pour autant, la situation est beaucoup plus calme que la veille.
#Bellevue . Feu de voiture en cours, 5 autres brûlent un peu plus loin #Nantes #Breil pic.twitter.com/7cuezcPoRJ — Marion Lopez (@MarionLpz) 5 juillet 2018
LE POINT A 23H55
La situation est toujours très calme en ce moment dans les différents quartiers où ont eu lieu les violences des deux dernières nuits, notamment celui du Breil. La présence policière est faible et discrète.
Sur le plan de l'enquête, la garde à vue du policier auteur du tir mortel se poursuit.
LE POINT A 23 H
Quelques heures après une marche blanche qui a rassemblé un millier de personnes, le calme semble être revenu dans les différents quartiers de Nantes, notamment celui de Breil où un jeune homme a été tué dans la nuit de mardi à mercredi par un policier lors d'un contrôle.
Tour des quartiers à 23h. Camions de CRS au #Chenedesanglais . C’est le plus grand calme. #Nantes — Marion Lopez (@MarionLpz) 5 juillet 2018
"Je ne veux pas d'une société avec des guerres de rue", scande Jean-Luc Mélenchon.
"JUSTICE POUR ABOU"
Un millier de personnes ont participé à la marche blanche en début de soirée dans le quartier du Breil à Nantes.
TENSIONS
Alors que tout était calme depuis la fin de la marche blanche vers 19h30, la situation redevient tendue dans le quartier voisin de celui du Breuil, comme le constate notre consoeur Marion Lopez sur place.
Jets de lacrymo aux #Dervallieres en réponse à des jets de pierres. Atmosphère assez tendue #nantes #breil pic.twitter.com/kBoc3boRMc — Marion Lopez (@MarionLpz) July 5, 2018
FAUSSE ALERTE
Léger mouvement de panique dans le quartier de Breil après qu'un habitant a fait pétarader le moteur de sa voiture en voulant sortir de son parking.
TRANSPORTS
Ni bus, ni tram à partir de 20h30 à Nantes.
Nantes. Ni bus, ni tram ce jeudi 5 juillet à partir de 20 h 30 https://t.co/1l8cFOZeI8 pic.twitter.com/X7eaHSBPGX — Presse Océan (@presseocean) July 5, 2018
LE POINT A 19h30
A l'issue de la marche blanche, la situation est calme dans le quartier Breil à Nantes. Les manifestants se sont dispersés. Certains ont décidé de rester sur place pour discuter, a constaté une journaliste de France 3 Pays de la Loire.
Les habitants du #Breil à #Nantes restent rue des Plantes après la fin de la marche blanche. Ambiance très calme. Ils attendent à présent que justice soit faite pour Aboubakar Fofana. @F3PaysdelaLoire pic.twitter.com/RtdCj1CnjL — Manon Monnier (@ManMonnier) July 5, 2018
La marche blanche a réuni 300 personnes, selon notre correspondant sur place Henri Dreyfus
Au Breil, la marche blanche se clôt par une minute de silence.
#nantes Au Breil les manifestants respectent une minute de silence #marcheblanche pic.twitter.com/F28NVZYsxZ — Télénantes (@telenantesinfo) July 5, 2018
POLICE
La police demande de respecter l'enquête en cours.
#Nantes Merci de faire preuve de mesure sur les réseaux sociaux et de respecter l'enquête en cours qui permettra de déterminer les circonstances de ce décès. https://t.co/sfd4udjoxI — Police nationale (@PoliceNationale) July 4, 2018
Le cortège progresse lentement, selon nos confrères de France 3 Pays de la Loire.
#Nantes #Aboubakar #aboubakarfofana #Breil #MarcheBlanche https://t.co/fuISOwGZt6 — Daniel Brobecker (@DanielBrobecker) July 5, 2018
"L'émotion est palpable", selon une journaliste de Ouest-France sur place.
#Breil #Marcheblanche #Nantes pic.twitter.com/jHzd3g2Ma7 — Marion Lopez (@MarionLpz) July 5, 2018
La marche blanche s'élance en silence, a constaté une journaliste de Ouest-France.
Au #Breil , la marche blanche en hommage à Aboubakar s’élance en silence #Nantes pic.twitter.com/Ys2AaLqhj0 — Magali Grandet (@MagaliGrandet) July 5, 2018
MARCHE BLANCHE
La famille est absente.
#Breil #Nantes la famille est absente de la marche et l’avocat s’exprimera demain pic.twitter.com/jWAWMnxRe8 — France 3 Pays de la Loire (@F3PaysdelaLoire) July 5, 2018
Le syndicat Vigi-Police réagit après le placement en garde à vue du policier qui a fait usage de son arme tuant un jeune homme de 22 ans.
POINT ENQUÊTE
Dans un communiqué, le procureur de la Répulique de Nantes indique que sur son instruction, le fonctionnaire de police qui a fait usage de son arme de service et causé le décès de la victime a été "placé en garde à vue ce jeudi à 12 h 40 par l’IGPN du chef de violences volontaires par personne dépositaire de l’autorité publique ayant entraîné la mort sans intention de la donner".
"Ce n’est qu’à l’issue de cette mesure de garde à vue que le procureur de la République de Nantes sera en mesure de faire connaître sa décision sur les suites à réserver à cette affaire", indique encore le communiqué.
Les investigations sont menées par l'Inspection générale de la police national (IGPN) et le service régional de la police judiciaire.
POLICE
D'après nos informations, le policier qui a tiré sur le jeune à Nantes vient d'être placé en garde à vue dans le cadre de l'enquête de l'IGPN
POINT D'ETAPE
Le Premier ministre était à Nantes ce jeudi matin. Il a exigé "la plus grande transparence" sur les circonstances de la mort du jeune homme, et "condamne fermement" les violences. D'après lui, 11 interpellations ont eu lieu la nuit dernière et 11 gardes à vues sont en cours.
La maire (PS) de Nantes Johanna Rolland a elle aussi appelé à "la plus totale des transparences" pour permettre "à la vérité de pouvoir s'exprimer".
Le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb a lui assuré depuis Marseille que le gouvernement ferait "tout pour apaiser la situation dans la ville et le quartier.
Après un début de soirée relativement calme mercredi, des véhicules ont à nouveau été incendiés dans les quartiers dits "sensibles" du Breil, de Bellevue, des Dervallières et de Malakoff. Jusqu'à 05H00 du matin, les forces de l'ordre ont fait face "à quelques petits groupes".
Sept bâtiments publics ont été incendiés, dont une bibliothèque, une maison de quartier, une mairie annexe ou une crèche, et une dizaine de commerces. Une pharmacie a notamment été détruite aux Dervallières et plus d'une quarantaine de véhicules ont brûlé.
Une voiture a aussi été dégradée par un cocktail Molotov dans la cour du commissariat de Saint-Herblain, dans la banlieue de Nantes. Enfin un CRS a été blessé à la main et un impact a été relevé sur le casque d'un policier départemental, qui pourrait être dû à un tir de 22 Long Rifle
TÉMOIGNAGE
Un twittos nantais relate une scène survenue lors des incidents de la nuit
"J'espère que vous êtes bien assuré" lance un habitant à un autre qui voit les pneus de son camions prendre feu #malakoff #breil #nantes pic.twitter.com/NuV88aA8EV — SUAAN (@suaanantes) 5 juillet 2018
EDOUARD PHILIPPE À NANTES
Regardez la déclaration du Premier ministre
EDOUARD PHILIPPE
"Lorsque des pompiers qui viennent sauver une bibliothèque ou évacuer une personne saisie d'un malaise sont caillassés, personne ne peut comprendre."
EDOUARD PHILIPPE
"Je veux exprimer mon soutien ferme aux policiers, pompiers et médecins qui sont intervenus", poursuit le Premier ministre. "La présence des forces de l’ordre sera renforcée sur la métropole nantaise".
EDOUARD PHILIPPE
Le Premier ministre dénonce les violences urbaines survenues les deux dernières nuits à Nantes : "Détruire des équipements publics, s’attaquer aux forces de l’ordre, c’est nuire au développement des quartiers". Il précise que "19 interpellations ont eu lieu la nuit dernière, 11 gardes à vues sont encore en cours".
EDOUARD PHILIPPE
En visite à Nantes, le Premier ministre assure que "la lumière sera faite sur les circonstances" du contrôle de police au cours duquel un jeune homme est mort.
DÉGÂTS
Cinq bâtiments administratifs ont été dégradés au cours des violences de la nuit, dont le commissariat de Saint-Herblain, selon la police. Une cinquantaine de véhicules ont été incendiés.
WAUQUIEZ
Le président des Républicains reproche au gouvernement, sur CNews, de "ne rien avoir fait depuis un an". "Il y a une déliquescence de l’autorité et de l’Etat régalien", a expliqué Laurent Wauquiez. "C’est un quartier qui a été rénové, de l’argent a été mis. Il n’y a pas d’excuse sociale"
"On laisse 1% de caïds faire la loi. Dans ma région, j’ai des quartiers où les forces de police ne peuvent plus se rendre au-delà de vingt heures"
ARRESTATIONS
Onze personnes ont été interpellées dans la nuit, indique la police. Parmi elles figurent quatre mineurs, précise l'AFP. La plupart ont été arrêtées dans le quartier du Breil où un homme a été tué mardi soir par un policier. "Ces personnes ont été arrêtées pour des affaires de violences, jets de projectiles et tentative d'incendie", explique une source proche du dossier.
VANDALISME
A Malakoff, des voitures brûlée et retournée autour de la maison des haubans incendiée #nantes pic.twitter.com/P1NFUo6NWd — Emmanuel Vautier (@EmmanuelVautier) 5 juillet 2018
FLAMMES
Selon Anne-Hélène Dorison, journaliste à Presse Océan, il n'y a plus de heurts dans le quartiers des Dervallières mais plusieurs incendies sont toujours en cours.
Le feu ravage toujours des batiments aux Dervallieres, à 1h45. #Nantes pic.twitter.com/TDw1cIxunP — Anne-Hélène Dorison 🗞 (@AnneHD44) 4 juillet 2018
SIRÈNES
Quartier du #Breil , des camions de pompiers foncent dans tous les sens. Au loin, une carcasse de voiture termine de brûler. pic.twitter.com/EpjCAustb7 — FranceBleuLoireOcéan (@bleuloireocean) 4 juillet 2018
FLAMMES
A Breil, plusieurs véhicules ont été brûlés ce soir, rapporte le journaliste Clément Lanot. Regardez :
NANTES - Plusieurs voitures brûlées ce soir dans le quartier de #Breil pic.twitter.com/hWzg87mMft — Clément Lanot (@ClementLanot) 4 juillet 2018
DÉTONATIONS
Comme l'explique cet internaute nantais, la situation est de plus en plus tendue à Nantes. En attestent ces images où l'on peut entendre des détonations retentir au loin.
Coup de feu en cours #Nantes #Breil rentrez chez vous ! pic.twitter.com/bg4VkhqbSt — Alexis LEGEAY (@LegeayAlexis) 4 juillet 2018
INCIDENTS
Notre confrère d'Ouest France confirme elle aussi que la situation se tend.
En l’espace de quelques minutes l’atmosphère a changé sur le quartier #Breil #Nantes au moins une voiture brûlée, les déflagrations sont des pneus qui éclatent pic.twitter.com/uWqarJMVBZ — Marion DUBOIS (@delabuche) 4 juillet 2018
TENSION
Notre confrère de France 3 confirme que la situation est de nouveau compliquée au Breil.
De petits incendies sont allumés, les forces de l'ordre bloquent plusieurs rues a la circulation. La situation se tend de nouveau au quartier du #Breil a #Nantes @F3PaysdelaLoire pic.twitter.com/PHjJBfx9hJ — Emile Leveel (@HighLeveel) July 4, 2018
TENSION
Nos confrères de FranceBleuLoireOcéan signalent l'utilisation de lacrymogènes par les CRS il y a quelques minutes.
Les CRS repoussent à coups de gazs lacrymogènes des jeunes au bout de la rue #Breil #Nantes la situation reste calme quoique un peut tendue pic.twitter.com/3q1cMkpYUN — FranceBleuLoireOcéan (@bleuloireocean) July 4, 2018
TENSION
Selon notre confrère d'Ouest France, des incidents étaient de nouveau signalés vers 23h15.
#Nantes Situation tendue du côté de Bellevue. Plusieurs feux — JFMartin (@JFrancoisMartin) July 4, 2018
LE POINT A 23H
Après un début de soirée marqué par quelques incidents dans le quartier du Breil, le calme semblait être revenu avec une présence policière moins visible. Mais la situation restait globalement tendue.
REACTION
La maire PS de Nantes demande une présence policière "dans la durée" au Premier ministre, dans une interview exclusive à Ouest-France.
INTERVIEW EXCLUSIVE. La maire de #Nantes : « Sortir des discours fatalistes » via @ouestfrance https://t.co/FT2Td53sni — Arnaud Wajdzik (@awajdzik) 4 juillet 2018
PAUSE
Les tensions s'apaisent dans le quartier de Breil, selon une journaliste présente sur place.
La situation se pacifie au #Breil . Les deux partis se regardent en chien de faïence depuis une bonne heure. Moins de temps présence policière, les forces de l’ordre ont reculé, les tensions s’apaisent #Breil #Nantes pic.twitter.com/0G7f3eHhs6 — Marion Lopez (@MarionLpz) 4 juillet 2018
SOUS SURVEILLANCE
De nombreuses forces de police quadrillent le quartier de Breil, nous signale notre envoyée spéciale Camila Campusano.
Les gendarmes en rang serrés à #Breil #Nantes #police @LCI pic.twitter.com/SWDjIuTdH7 — Camila Campusano (@c_vcampusano) 4 juillet 2018
CHAT ET SOURIS
La tension est toujours palpable ce mercredi soir dans le quartier de Breil. A 21h30, pas d'échauffourées à signaler.
Moment de flottement pour la BAC aussi. Forces de l’ordre et habitants jouent au chat et à la souris #Breil #Nantes pic.twitter.com/AF005hLndJ — Marion Lopez (@MarionLpz) July 4, 2018
PROCUREUR
"Il faut déterminer précisément quel a été le comportement du conducteur et dans quelle circonstance le policier a-t-il fait usage de son arme ?", précise le procureur. "Aucune conclusion pour le moment sur ces questions".
"Les enquêteurs s'attachent à récupérer sur les réseaux sociaux tous les documents visuels utiles pour définir le positionnement de toutes les personnes présentes".
"Quatre personnes sont actuellement entendues. Dans l'après-midi, un appel à témoin a été lancé et une personne s'est présentée aux enquêteurs. J'ai besoin de toutes ces informations pour analyser les faits. En attendant, la famille a lancé un appel au calme à laquelle je m'associe".
PROCUREUR
Rappel des faits : "Hier soir aux environs de 22 h dans le quartier de Breil, des policiers ont procédé à un contrôle de police. Le conducteur ayant donné une fausse identité, ils ont décidé de l'emmener au poste mais ce dernier a fait marche arrière dans une démarche de fuite", indique le procureur de Nantes.
"Un policier a tiré un coup de feu et un seul pour tenter de l'arrêter. Le médecin légiste a établi que le conducteur a été atteint au cou provoquant la mort dans un bref délai", a-t-il poursuivi.
MACRON
Interrogé sur les émeutes à Nantes lors de son voyage au Nigéria, le chef de l'Etat s'est refusé à tout commentaire : "Un Président de la République n'est pas là pour écumer les choses mais pour agir sur le long terme", a-t-il dit.
HEURTS
Selon France 3 Pays de Loire, une cinquantaine de personnes, venues à la maison de quartier du Breil pour une réunion publique, sont actuellement confinées à l'intérieur du bâtiment à la demande des forces de l'ordre.
HOMMAGE
Une marche blanche sera organisée jeudi 5 juillet à 18h en mémoire du jeune tué lors du contrôle policier dans le quartier du Breil.
NOUVELLES VIOLENCES
Ce mercredi soir dans le quartier du Breil, au moins deux voitures ont été incendiées par un groupe de personnes cagoulées, selon la police. Les forces de l'ordre qui étaient restées à l'entrée du quartier toute la journée y sont entré, de nouveau, pour encadrer l'intervention des pompiers. "Ça recommence", confirme la préfète de Loire-Atlantique, Nicole Klein, "avec des véhicules incendiés et des échauffourées au Breil".
Incendie au quartier du Breil - Nantes pic.twitter.com/q6zDhdLQCW — Charbonnier François (@fc4471) 4 juillet 2018
MAIRE
"Les premiers pénalisés, ce sont les habitants de nos quartiers, c'est pour cette raison que toute violence est inacceptable", dit la maire de Nantes
TIREUR
Le policier qui a tiré "est en suivi psychologique", selon la préfète de Loire-Atlantique Nicole Klein.
USAGE D'ARMES
Lors de la présentation de son rapport 2017, l'IGPN avait la semaine dernière mis en lumière une plus grande utilisation de certaines armes par les policiers, comme le pistolet automatique, avançant pour la première fois le chiffre des personnes tuées ou blessées lors d'interventions policières, avec 14 tués recensés depuis juillet 2017.
Selon la cheffe de l'IGPN Marie-France Monéger-Guyomarc'h, cette augmentation des usages d'arme trouve son origine dans l'augmentation "préoccupante" du nombre de conducteurs refusant les contrôles, et non dans un assouplissement des règles encadrant la légitime défense.
DEUX VERSIONS
Deux versions s'opposent, l'enquête devra rétablir les faits :
UDI-FI-RN
Que pensent les politiques de ces violences urbaines ? Nous avons interrogé un représentant de l'UDI, de la France insoumise et du Rassemblement national (ex-FN).
PRÉFÈTE
Des forces de l'ordre ont été déployées sur place et resteront 24h/24, a indiqué la préfète de Loire-Atlantique.
Retrouvez l'interview, en vidéo, de Nicole Klein :
LÉGITIME DÉFENSE (suite)
La version des policiers est cependant démentie par des habitants du quartier. Selon les témoignages recueillis, aucun CRS n'a été blessé et l'usage d'une arme à feu n'était pas nécessaire :
LÉGITIME DÉFENSE (suite)
L'usage par le CRS de son arme peut entrer dans le cadre de la légitime défense car "la loi a changé et permet aux policiers d'éviter de se faire tuer par des personnes" qui utilisaient leur véhicule comme une arme, souligne le secrétaire national du syndicat Alliance Police.
Selon lui, des enfants jouaient à proximité du véhicule lorsque les faits ont eu lieu.
LÉGITIME DÉFENSE
Pour Yves Lefebvre (unité SGP Polce), "il y a légitime défense" car le "véhicule s'est transformé en arme par destination"
VIDÉO
Les images des violences urbaines à Nantes :
PROFIL
Le jeune homme de 22 ans était recherché par la police quand les CRS ont procédé à un contrôle de son véhicule :
Ce que l'on sait du jeune conducteur tué par un policier à Nantes
PRÉFÈTE
En duplex sur LCI, Nicole Klein, la préfète de Loire-Atlantique est revenu sur les événements de cette nuit.
Si elle laisse les enquêteurs faire la lumière sur le déroulé des faits, elle a indiqué que les dégâts étaient "considérables" : "30 voitures incendiées", des bâtiments publics détériorés comme la mairie annexe de Dervallières et une bibliothèque.
La préfète confirme qu'il n'y a pour l'heure pas eu d'interpellations. Près de 200 agents des forces de l'ordre ont été déployés sur place et le resteront 24h/24.
Nicole Klein a expliqué espérer que cet incident ne soit "pas instrumentalisé" et s'est joint aux appels au calme.
CIOTTI
Par principe, moi je fais confiance à ceux qui nous protègent, nos policiers et nos gendarmes. #Breil #Nantes #8h30politique pic.twitter.com/lJgzYc65UT — Eric Ciotti (@ECiotti) 4 juillet 2018
DE RUGY
D'autres regrettent surtout les violences qui ont éclaté suite au drame.
"On ne peut que regretter la mort d'un homme, quel que soit le pedigree de cet homme", a souligne François de Rugy ce matin sur Radio Classique. Mais "rien ne justifie qu'on fasse subir aux habitants (...) des violences comme s'il fallait faire des représailles", a dénoncé l'ancien adjoint à la mairie de Nantes.
"C'est un quartier (...) dans lequel il y a des difficultés depuis de très nombreuses années", mais "qui est-ce qui est victime de ce climat de tension? Ce sont les habitants de ce quartier (...) je ne veux pas qu'on retourne les responsabilités", a-t-il souligné, demandant que les responsables des dégradations soit "condamnés".
L’enquête indépendante de la Justice devra établir les faits quant à la mort d’un jeune conducteur ayant refusé de se soumettre à un contrôle de police au #Breil à #Nantes Rien ne justifie de faire subir maintenant aux habitants, policiers et pompiers des incendies et violences. — François de Rugy (@FdeRugy) 3 juillet 2018
POLITIQUES
Les réactions politiques font jour ce matin. Certains soutiennent les forces de l'ordre :
Je refuse de clouer au pilori nos #policiers , qui ont dû riposter à #Nantes face à un individu menaçant faisant l'objet d'un mandat arrêt. Cette présomption de culpabilité qui vise en permanence nos forces de l'ordre est insupportable ! MLP — Marine Le Pen (@MLP_officiel) 4 juillet 2018
COLLOMB
Le ministre de l'Intérieur condamne avec la plus grande fermeté les violences urbaines et dégradations survenues dans la nuit. Il s'associe "aux appels au calme formulés ce matin par les élus et responsables locaux", a-t-il affirmé dans un communiqué. "Tous les moyens nécessaires sont actuellement mobilisés, et le seront le temps qu'il faudra, pour apaiser la situation et prévenir tout nouvel incident".
MANDAT D'ARRÊT
Selon une source proche de l'enquête, la victime décédée venait d'avoir 22 ans et était originaire de Garges les Gonesse (95). Elle était connue des services de police notamment pour vol par effraction, menace de mort, vol en bande organisée et association de malfaiteurs.
Le jeune homme faisait l'objet d'un mandat d'arrêt pour vol en bande organisée et recel, avec instruction de procéder à l'interpellation de l'intéressé.
Le véhicule qu'il conduisait était inscrit au fichier des véhicules signalés, dans le cadre d'une procédure pour trafic de stupéfiants.
GOUVERNEMENT
La ministre de la Justice Nicole Belloubet appelle à l'apaisement. Evidemment, j'appelle absolument au calme puisque l'Etat de droit sera pleinement respecté", a déclaré la garde des Sceaux sur RTL, soulignant que le parquet et l'Inspection générale de la police nationale (IGPN) avaient été saisis, "pour que toute la lumière soit faite dans la plus totale transparence" sur la mort de ce jeune homme de 22 ans.
Le CRS qui a tué Aboubakar Fofana mardi soir lors d'un contrôle à Nantes a été mis en examen vendredi soir par un juge
d'instruction, peu après avoir reconnu avoir tiré "par accident" sur la victime. Le brigadier-chef a été libéré sous contrôle judiciaire, conformément aux réquisitions du procureur de Nantes Pierre Sennès. Il a été mis en examen pour
"coups et blessures volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner", a précisé son avocat Laurent-Franck Lienard à l'AFP.
Placé en garde à vue jeudi midi, le policier a reconnu avoir menti lors de sa première audition libre mercredi, avait annoncé un peu plus tôt son avocat. Il affirme désormais avoir tiré "par accident" sur le jeune homme de 22 ans, originaire de Garges-lès-Gonnesse (Val-d'Oise). Il avait auparavant indiqué "avoir tiré en raison de la dangerosité du conducteur et pour protéger les
personnes qui pouvaient se trouver à proximité sur la trajectoire du véhicule", selon M. Sennès.