EN DIRECT - Jeune homme tué à Nantes : calme toujours précaire, 18 voitures incendiées cette nuit

Publié le 8 juillet 2018 à 8h36, mis à jour le 9 juillet 2018 à 9h04

Source : Sujet JT LCI

INVESTIGATIONS - Le policier à l'origine de la mort d'un jeune homme de 22 ans mardi soir à Nantes a finalement reconnu vendredi avoir tiré accidentellement, et non en légitime défense. Il a été mis en examen pour "coups et blessures volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner". Après une quatrième nuit de tensions dans le quartier du Breil, l'avocat de la famille de la victime a annoncé ce samedi que ses clients allaient se constituer partie civile.

Ce live est à présent terminé. 

13 INTERPELLATIONS


Selon nos informations,  13 personnes ont été interpellées cette nuit et 9 placées en garde à vue après de nouveaux incidents. La nuit a cependant été beaucoup plus calme que les précédentes. On dénombre un véhicule incendié et un feu de poubelle

CALME RELATIF


Un calme relatif a régné dans les quartiers  de Nantes dans la nuit de samedi à dimanche. On comptabilise une nouvelle fois des véhicules incendiés : 18 voitures et un engin de chantier. Aucun blessé n'est signalé. 

MARCHE BLANCHE


Plus de 200 personnes ont marché en mémoire d’Aboubakar Fofana cet après-midi à Garges-lès-Gonesse, rapporte Le Parisien. Le jeune homme était originaire de cette ville du Val-d'Oise.

AVOCAT DE LA VICTIME


Loïc Bourgeois, l'avocat de la famille d'Aboubakar Fofana : "on sera très attentifs à ce que la vérité objective ressorte dans ce dossier".


Son intervention complète :

VIDÉO - Jeune homme tué à Nantes : la famille de la victime entre "soulagement" et "colère"Source : Sujet JT LCI

AVOCAT DE LA VICTIME


Loïc Bourgeois, indique également que les membres de la famille d'Aboubakar Fofana "ne veulent pas être instrumentalisés", et "éprouvent à la fois un sentiment de soulagement, car la vérité éclate, et un sentiment de colère, car leur parole n'a pas été entendue au début de la procédure, et qu'une thèse a été privilégiée par rapport à une autre".

AVOCAT DE LA VICTIME


Loïc Bourgeois, l'avocat de la famille d'Aboubakar Fofana, le jeune homme tué par un policier, s'exprime sur LCI : "L'état d'esprit de la famille n'a jamais évolué. Ils ont toujours appelé au calme"

PROCÉDURE


La famille d'Aboubakar Fofana, le jeune homme tué par un CRS lors d'un contrôle de police mardi soir à Nantes, va se constituer partie civile, a indiqué l'avocat à l'AFP. Elle aura ainsi accès à la totalité du dossier. 

RÉCIT


Voici les derniers éléments sur l'affaire avec notre reporter sur place, Sehla Bougriou (Vidéo).

Nantes : quatrième nuit de tension, les imagesSource : Sujet JT LCI
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LE BILAN DE LA NUIT


Sept véhicules ont été incendiés à Orvault, Rezé et dans les quartiers nantais du Breil et de Bellevue, vers 1h du matin samedi. Les forces de l'ordre ont essuyé des jets de cocktails Molotov au Breil et à Bellevue et ont répliqué par des tirs de grenades lacrymogènes. Un début d'incendie a touché un bâtiment du bailleur social Nantes Habitat dans le quartier du Breil. La situation est revenue progressivement au calme et vers 4h, heure à laquelle aucune interpellation n'avait eu lieu, selon la police.

INCENDIES


Plusieurs voitures en feu dans le quartier du Breil cette nuit, rapporte notre correspondant dans la région Nicolas Hesse.

Le POINT A 0H40


La situation était encore tendue, avec un fort déploiement policier, notamment au Breil, pour faire face aux groupes qui se forment ici ou là.

LE POINT A 0H15


La situation restait tendue vers 0h15, après les premiers heurts de la soirée qui ont eu lieu vers 23h45, selon notre consoeur Marion Lopez. 

NOUVELLES TENSIONS


Alors que la situation était calme ce soir (voir le message précédent ci-dessous), les heurts ont repris depuis une quinzaine de minutes, notamment dans le quartier du #Breil, comme le constate sur place notre consoeur Marion Lopez.

CALME


Selon notre confrère Bastien Blandin de Ouest France, la situation était calme ce soir dans les quartiers concernés par les violences ces derniers jours. La présence policière était cependant visible, notamment au Breil.

RÉCIT

Que s'est-il réellement passé mardi soir à Nantes ? C'est la question à laquelle tentent de répondre les enquêteurs depuis mardi soir et la mort d'Aboubakar Fofana.

Urgent

MISE EN EXAMEN


Le policier qui a tué Aboubakar Fofana a été mis en examen ce vendredi soir par le juge d'instruction pour  "coups et blessures volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner". Il a été placé sous contrôle judiciaire.


Le juge a suivi les réquisitions du procureur.

CALME


Pour l'instant, la situation est très calme dans les quartiers touchés par les violences ces derniers jours.

JUSTICE

Trois hommes âgés de 20 à 31 ans ont été condamnés vendredi à quatre mois de prison avec sursis pour des violences commises mercredi soir contre les forces de l'ordre, au lendemain de la mort d'Aboubakar Fofana

Soupçonnés d'avoir jeté des cailloux et des projectiles divers sur les forces de l'ordre qui sécurisaient l'intervention des pompiers, ils avaient été interpellés mercredi vers 21h dans le quartier du Breil.

VIDÉO


Voici un extrait de la conférence de presse du procureur sur le déroulé des faits.

Nantes : le procureur donne la version du policierSource : Sujet JT LCI
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LES FAITS

Revenant sur le déroulé des faits, le procureur évoque trois phases :


1- Les policiers contrôlent le véhicule d'Aboubakar Fofana pendant 10 à 15 minutes. "Ce contrôle était justifié car les policiers constatent qu’il ne porte pas sa ceinture de sécurité", assure le procureur. A. Fofana leur donne alors une fausse identité.


2 - Ayant appris par le commissariat central de Nantes qu'il vient de donner une fausse identité, les policiers demandent à A. Fofana de se garer et de les suivre au commissariat. "Il va alors enclencher soudainement une marche arrière dans une démarche de fuite, assure le procureur. Dans sa course, le conducteur va frôler un fonctionnaire de police". Le conducteur va alors heurter un véhicule stationné, immobilisant sa propre voiture.


3- Malgré le choc, A. Fofana décide de redémarrer son véhicule. "A ce moment-là, un fonctionnaire de police, qui se trouve à hauteur du passager, fait usage de son arme, atteignant le conducteur au niveau de la gorge", déclare le procureur. Le véhicule continue sa route sur quelques mètres, défonce une murette et finir=g sa course dans le jardin d’une habitation. 

ENQUÊTE

Le procureur Pierre Menès indique dans un premier temps qu'une enquête préliminaire pour "coups et blessures volontaires ayant entraîner la mort sans intention de la donner" a été ouverte. Il ajoute que le parquet requiert la mise en examen du policier mis en cause.

DECLARATIONS

Le procureur de la République de Nantes Pierre Sénnès donne actuellement une conférence de presse

FIN DE GARDE A VUE 


Le CRS est en cours de défèrement ce vendredi après-midi. 

REACTION 


L'avocat du policier a réagi au micro de LCI. "Mon client est dévasté", commente-t-il. A lire ici :

TÉMOIGNAGE


"Paniqué, (le policier) s'est mis en arrière, il a dit 'je crois que j'ai fait une boulette, je l'ai tué'" : un témoin et ami de la victime racontait la scène le soir du drame

"Paniqué, (le policier) s'est mis en arrière, il a dit 'je crois que j'ai fait une boulette, je l'ai tué'" : un témoin racontait la scène le soir du drameSource : Sujet JT LCI

"Son premier réflexe a été de mentir"


Retrouvez l'interview de Me Laurent-Franck Liénard, en images :

Laurent-Franck Liénard, avocat du policier : "Le premier réflexe de la personne qui se sent autant coupable, c'est le déni"Source : Sujet JT LCI

"Mon client est dévasté" 


L'avocat du policier interrogé par LCI a confirmé la version accidentelle avancée par son client et décrit un homme "dévasté par son acte". "Le tir accidentel a conduit à la mort d'un jeune homme (...) le premier réflexe de la personne qui se sent autant coupable, c'est le déni", a déclaré Me Laurent-Franck Liénard. 


"Son premier réflexe a été de mentir (...) mais il a révélé (depuis) la vérité de manière beaucoup plus apaisée". Un geste qu'il "regrette" et "regrettera toute sa vie", a conclu l'avocat.  

INFO LCI/TF1


En garde à vue, le policier a reconnu avoir menti lors de sa première déclaration. Selon nos informations, le fonctionnaire a expliqué avoir tiré sur le jeune homme de 22 ans par accident. Toutes les dernières informations à lire ici :

DÉGRADATIONS


La voiture personnelle de la maire de Nantes, Johanna Rolland, a été incendiée au cours des incidents jeudi soir, selon Ouest-France

VAL D'OISE


Des incidents ont également été signalés cette nuit à Garges-lès-Gonesse, d'où était originaire le jeune tué par le policier.

DEUX VERSIONS S'AFFRONTENT


1. Celle du policier 

Les cinq collègues du policier auteur du coup de feu, entendus le soir des faits, ont affirmé que le conducteur a fait une marche arrière à "très vive allure", au point de risquer de renverser deux des quatre enfants qui jouaient sur la chaussée derrière la voiture. Toujours selon eux, l’un des policiers a juste eu le temps de pousser l'un des enfants, de prendre l'autre dans ses bras et de se mettre à l’abri devant le fourgon de CRS.


2. Celle des habitants

Ces déclarations des policiers n'ont pas été confirmées par le procureur et sont contredites par des habitants du quartier interrogés qui disent avoir assisté à la scène. Selon une femme qui a filmé la scène, il n'y avait "pas de CRS derrière la voiture, il n'a écrasé personne". Sur les vidéos des habitants, qu'a pu consulter RMC, il n'y a ni policier derrière le véhicule, ni enfants à proximité. 

INTERPELLATIONS


Cette nuit, la police a interpellé trois personnes, dont un mineur de 14 ans en possession d'un bidon d'essence et de mèches. Il a depuis été placé en garde à vue. 

Urgent

POINT A 4h30

- Trois personnes ont été interpellées

- Un lycée et une station service ont, en partie, étaient incendiés

- "Une bonne cinquantaine de véhicules ont été incendiés", selon les force de l'ordre

- Le policier a l'origine du tir mortel est toujours en garde à vue à l'IGPN (la police des polices)

ATTENTION


Après de nombreux messages sur les réseaux sociaux parlant de détonations, la police de Nantes dément, et appelle, une fois encore, à faire preuve de prudence concernant les informations relayées. 

UNE STATION ESSENCE PRISE POUR CIBLE

PREMIERES VIOLENCES A LA BOTTIERE

Le lycée pro Léonard de Vinci a été touché "10 ou 15 personnes sont rentrées dans l’école, ils ont enfoncé les portes, sont rentrés avec des bidons d’essence et ils ont mis le feu "

Urgent

DE NOUVELLES VIOLENCES


De nouvelles violences étaient en cours dans la nuit de jeudi à vendredi à Nantes pour la troisième nuit consécutive. Plusieurs voitures étaient en feu autour de minuit dans le quartier de Bellevue. 

"Pas loin de 10 véhicules" étaient touchés par un incendie vers 00h30, selon une source policière, qui a fait état de "groupes mobiles de 20 à 30 personnes cagoulées" dans le quartier.

Un mineur de 14 ans a été interpellé en possession d'un bidon d'essence et de mèches dans le quartier du Clos-Toreau, a indiqué la source policière à l'AFP, précisant qu'il avait été placé en garde à vue.

DES VOITURES EN FEU A BELLEVUE


Alors que la garde à vue du policier se poursuit, des voitures brûlent à Bellevue. Pour autant, la situation est beaucoup plus calme que la veille. 

LE POINT A 23H55


La situation est toujours très calme en ce moment dans les différents quartiers où ont eu lieu les violences des deux dernières nuits, notamment celui du Breil. La présence policière est faible et discrète. 


Sur le plan de l'enquête, la garde à vue du policier auteur du tir mortel se poursuit.

LE POINT A 23 H


Quelques heures après une marche blanche qui a rassemblé un millier de personnes, le  calme semble être revenu dans les différents quartiers de Nantes, notamment celui de Breil où un jeune homme a été tué dans la nuit de mardi à mercredi par un policier lors d'un contrôle.

"Je ne veux pas d'une société avec des guerres de rue", scande Jean-Luc Mélenchon.

Son Mélenchon NantesSource : Sujet JT LCI
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"JUSTICE POUR ABOU"


Un millier de personnes ont participé à la marche blanche en début de soirée dans le quartier du Breil à Nantes.

Nantes : marche blanche pour la victimeSource : Sujet JT LCI
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TENSIONS


Alors que tout était calme depuis la fin de la marche blanche vers 19h30, la situation redevient tendue dans le quartier voisin de celui du Breuil, comme le constate notre consoeur Marion Lopez sur place.

FAUSSE ALERTE


Léger mouvement de panique dans le quartier de Breil après qu'un habitant a fait pétarader le moteur de sa voiture en voulant sortir de son parking.

TRANSPORTS


Ni bus, ni tram à partir de 20h30 à Nantes.

LE POINT A 19h30


A l'issue de la marche blanche, la situation est calme dans le quartier Breil à Nantes. Les manifestants se sont dispersés. Certains ont décidé de rester sur place pour discuter, a constaté une journaliste de France 3 Pays de la Loire.

La marche blanche a réuni 300 personnes, selon notre correspondant sur place Henri Dreyfus

Marche blanche à NantesSource : Sujet JT LCI
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Au Breil, la marche blanche se clôt par une minute de silence.

POLICE


La police demande de respecter l'enquête en cours.

Le cortège progresse lentement, selon nos confrères de France 3 Pays de la Loire.

"L'émotion est palpable", selon une journaliste de Ouest-France sur place.

La marche blanche s'élance en silence, a constaté une journaliste de Ouest-France.

MARCHE BLANCHE


La famille est absente.

Le syndicat Vigi-Police réagit après le placement en garde à vue du policier qui a fait usage de son arme tuant un jeune homme de 22 ans.

Alexandre Langlois : "Calmer les esprits"Source : Sujet JT LCI
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POINT ENQUÊTE


Dans un communiqué, le procureur de la Répulique de Nantes indique que sur son instruction, le fonctionnaire de police qui a fait usage de son arme de service et causé le décès de la victime a été "placé en garde à vue ce jeudi à 12 h 40 par l’IGPN du chef de violences volontaires par personne dépositaire de l’autorité publique ayant entraîné la mort sans intention de la donner".


"Ce n’est qu’à l’issue de cette mesure de garde à vue que le procureur de la République de Nantes sera en mesure de faire connaître sa décision sur les suites à réserver à cette affaire", indique encore le communiqué.


Les investigations sont menées par l'Inspection générale de la police national (IGPN) et le service régional de la police judiciaire.

POLICE


D'après nos informations, le policier qui a tiré sur le jeune à Nantes vient d'être placé en garde à vue dans le cadre de l'enquête de l'IGPN

POINT D'ETAPE


Le Premier ministre était à Nantes ce jeudi matin. Il a exigé "la plus grande transparence" sur les circonstances de la mort du jeune homme, et "condamne fermement" les violences. D'après lui, 11 interpellations ont eu lieu la nuit dernière et 11 gardes à vues sont en cours.


La maire (PS) de Nantes Johanna Rolland a elle aussi appelé à "la plus totale des transparences" pour permettre "à la vérité de pouvoir s'exprimer".


Le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb a lui assuré depuis Marseille que le gouvernement ferait "tout pour apaiser la situation dans la ville et le quartier.


Après un début de soirée relativement calme mercredi, des véhicules ont à nouveau été incendiés dans les quartiers dits "sensibles" du Breil, de Bellevue, des Dervallières et de Malakoff. Jusqu'à 05H00 du matin, les forces de l'ordre ont fait face "à quelques petits groupes".


Sept bâtiments publics ont été incendiés, dont une bibliothèque, une maison de quartier, une mairie annexe ou une crèche, et une dizaine de commerces. Une pharmacie a notamment été détruite aux Dervallières et plus d'une quarantaine de véhicules ont brûlé. 


Une voiture a aussi été dégradée par un cocktail Molotov dans la cour du commissariat de Saint-Herblain, dans la banlieue de Nantes. Enfin un CRS a été blessé à la main et un impact a été relevé sur le casque d'un policier départemental, qui pourrait être dû à un tir de 22 Long Rifle

TÉMOIGNAGE


Un twittos nantais relate une scène survenue lors des incidents de la nuit

EDOUARD PHILIPPE À NANTES


Regardez la déclaration du Premier ministre

Violences à Nantes : la déclaration d'Edouard PhilippeSource : Sujet JT LCI
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EDOUARD PHILIPPE


"Lorsque des pompiers qui viennent sauver une bibliothèque ou évacuer une personne saisie d'un malaise sont caillassés, personne ne peut comprendre."

EDOUARD PHILIPPE 


"Je veux exprimer mon soutien ferme aux policiers, pompiers et médecins qui sont intervenus", poursuit le Premier ministre. "La présence des forces de l’ordre sera renforcée sur la métropole nantaise".

EDOUARD PHILIPPE


Le Premier ministre dénonce les violences urbaines survenues les deux dernières nuits à Nantes : "Détruire des équipements publics, s’attaquer aux forces de l’ordre, c’est nuire au développement des quartiers". Il précise que "19 interpellations ont eu lieu la nuit dernière, 11 gardes à vues sont encore en cours".

EDOUARD PHILIPPE


En visite à Nantes, le Premier ministre assure que "la lumière sera faite sur les circonstances" du contrôle de police au cours duquel un jeune homme est mort.

DÉGÂTS


Cinq bâtiments administratifs ont été dégradés au cours des violences de la nuit, dont le commissariat de Saint-Herblain, selon la police. Une cinquantaine de véhicules ont été incendiés.

WAUQUIEZ

Le président des Républicains reproche au gouvernement, sur CNews, de "ne rien avoir fait depuis un an". "Il y a une déliquescence de l’autorité et de l’Etat régalien", a expliqué Laurent Wauquiez. "C’est un quartier qui a été rénové, de l’argent a été mis. Il n’y a pas d’excuse sociale"

"On laisse 1% de caïds faire la loi. Dans ma région, j’ai des quartiers où les forces de police ne peuvent plus se rendre au-delà de vingt heures"

ARRESTATIONS


Onze personnes ont été interpellées dans la nuit, indique la police. Parmi elles figurent quatre mineurs, précise l'AFP. La plupart ont été arrêtées dans le quartier du Breil où un homme a été tué mardi soir par un policier. "Ces personnes ont été arrêtées pour des affaires de violences, jets de projectiles et tentative d'incendie", explique une source proche du dossier.

VANDALISME

FLAMMES 


Selon Anne-Hélène Dorison, journaliste à Presse Océan, il n'y a plus de heurts dans le quartiers des Dervallières mais plusieurs incendies sont toujours en cours. 

SIRÈNES 

FLAMMES 


A Breil, plusieurs véhicules ont été brûlés ce soir, rapporte le journaliste Clément Lanot. Regardez : 

DÉTONATIONS 


Comme l'explique cet internaute nantais, la situation est de plus en plus tendue à Nantes. En attestent ces images où l'on peut entendre des détonations retentir au loin. 

INCIDENTS


Notre confrère d'Ouest France confirme elle aussi que la situation se tend.

TENSION


Notre confrère de France 3 confirme que la situation est de nouveau compliquée au Breil.

TENSION


Nos confrères de FranceBleuLoireOcéan signalent l'utilisation de lacrymogènes par les CRS il y a quelques minutes.

TENSION


Selon notre confrère d'Ouest France, des incidents étaient de nouveau signalés vers 23h15.

LE POINT A 23H


Après un début de soirée marqué par quelques incidents dans le quartier du Breil, le calme semblait être revenu avec une présence policière moins visible. Mais la situation restait globalement tendue.

REACTION


La maire PS de Nantes demande une présence policière "dans la durée" au Premier ministre, dans une interview exclusive à Ouest-France.

PAUSE


Les tensions s'apaisent dans le quartier de Breil, selon une journaliste présente sur place.

SOUS SURVEILLANCE


De nombreuses forces de police quadrillent le quartier de Breil, nous signale notre envoyée spéciale Camila Campusano.

CHAT ET SOURIS


La tension est toujours palpable ce mercredi soir dans le quartier de Breil. A 21h30, pas d'échauffourées à signaler.

PROCUREUR


"Il faut déterminer précisément quel a été le comportement du conducteur et dans quelle circonstance le policier a-t-il fait usage de son arme ?", précise le procureur. "Aucune conclusion pour le moment sur ces questions".


"Les enquêteurs s'attachent à récupérer sur les réseaux sociaux tous les documents visuels utiles pour définir le positionnement de toutes les personnes présentes". 


"Quatre personnes sont actuellement entendues. Dans l'après-midi, un appel à témoin a été lancé et une personne s'est présentée aux enquêteurs. J'ai besoin de toutes ces informations pour analyser les faits. En attendant, la famille a lancé un appel au calme à laquelle je m'associe".

PROCUREUR


Rappel des faits : "Hier soir aux environs de 22 h dans le quartier de Breil, des policiers ont procédé à un contrôle de police. Le conducteur ayant donné une fausse identité, ils ont décidé de l'emmener au poste mais ce dernier a fait marche arrière dans une démarche de fuite", indique le procureur de Nantes.

"Un policier a tiré un coup de feu et un seul pour tenter de l'arrêter. Le médecin légiste a établi que le conducteur a été atteint au cou provoquant la mort dans un bref délai", a-t-il poursuivi.

MACRON


Interrogé sur les émeutes à Nantes lors de son voyage au Nigéria, le chef de l'Etat s'est refusé à tout commentaire : "Un Président de la République n'est pas là pour écumer les choses mais pour agir sur le long terme", a-t-il dit.

HEURTS


Selon France 3 Pays de Loire, une cinquantaine de personnes, venues à la maison de quartier du Breil pour une réunion publique, sont actuellement confinées à l'intérieur du bâtiment à la demande des forces de l'ordre.

HOMMAGE


Une marche blanche sera organisée jeudi 5 juillet à 18h en mémoire du jeune tué lors du contrôle policier dans le quartier du Breil.

NOUVELLES VIOLENCES


Ce mercredi soir dans le quartier du Breil, au moins deux voitures ont été incendiées par un groupe de personnes cagoulées, selon la police. Les forces de l'ordre qui étaient restées à l'entrée du quartier toute la journée y sont entré, de nouveau, pour encadrer l'intervention des pompiers. "Ça recommence", confirme la préfète de Loire-Atlantique, Nicole Klein, "avec des véhicules incendiés et des échauffourées au Breil".

MAIRE


"Les premiers pénalisés, ce sont les habitants de nos quartiers, c'est pour cette raison que toute violence est inacceptable", dit la maire de Nantes

"Les premiers pénalisés, ce sont les habitants de nos quartiers, c'est pour cette raison que toute violence est inacceptable", dit la maire de NantesSource : Sujet JT LCI

TIREUR


 Le policier qui a tiré "est en suivi psychologique", selon la préfète de Loire-Atlantique Nicole Klein.

USAGE D'ARMES


Lors de la présentation de son rapport 2017, l'IGPN avait la semaine dernière mis en lumière une plus grande utilisation de certaines armes par les policiers, comme le pistolet automatique, avançant pour la première fois le chiffre des personnes tuées ou blessées lors d'interventions policières, avec 14 tués recensés depuis juillet 2017.


Selon la cheffe de l'IGPN Marie-France Monéger-Guyomarc'h, cette augmentation des usages d'arme trouve son origine dans l'augmentation "préoccupante" du nombre de conducteurs refusant les contrôles, et non dans un assouplissement des règles encadrant la légitime défense.

DEUX VERSIONS


Deux versions s'opposent, l'enquête devra rétablir les faits : 

NANTES VIOLENCES 2 VERSIONSSource : Sujet JT LCI

UDI-FI-RN


Que pensent les politiques de ces violences urbaines ? Nous avons interrogé un représentant de l'UDI, de la France insoumise et du Rassemblement national (ex-FN).

Nantes : après la flambée de violence, les politiques réagissentSource : Sujet JT LCI
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PRÉFÈTE


Des forces de l'ordre ont été déployées sur place et resteront 24h/24, a indiqué la préfète de Loire-Atlantique.


Retrouvez l'interview, en vidéo, de Nicole Klein :

Nantes - Des forces de l'ordre ont été déployées sur place et resteront 24h/24, a indiqué la préfète de Loire-AtlantiqueSource : Sujet JT LCI

LÉGITIME DÉFENSE (suite)


La version des policiers est cependant démentie par des habitants du quartier. Selon les témoignages recueillis, aucun CRS n'a été blessé et l'usage d'une arme à feu n'était pas nécessaire :

Nantes - "Je vois le policier qui tire sans sommation à bout portant sur le jeune conducteur" : des témoins racontent leur versionSource : Sujet JT LCI
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LÉGITIME DÉFENSE (suite)


L'usage par le CRS de son arme peut entrer dans le cadre de la légitime défense car "la loi a changé et permet aux policiers d'éviter de se faire tuer par des personnes" qui utilisaient leur véhicule comme une arme, souligne le secrétaire national du syndicat Alliance Police.


Selon lui, des enfants jouaient à proximité du véhicule lorsque les faits ont eu lieu.

"La loi a changé" et permet aux policiers d'éviter de se faire tuer par des personnes qui utilisaient leur véhicule comme une arme, se félicite le syndicat AllianceSource : Sujet JT LCI
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LÉGITIME DÉFENSE


Pour Yves Lefebvre (unité SGP Polce), "il y a légitime défense" car le "véhicule s'est transformé en arme par destination"

YVES LEFEBVRE UNITÉ SGP POLICE SUR LEGITIME DEFENSESource : Sujet JT LCI
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VIDÉO


Les images des violences urbaines à Nantes :

Les images des violences urbaines à NantesSource : Sujet JT LCI

PROFIL


Le jeune homme de 22 ans était recherché par la police quand les CRS ont procédé à un contrôle de son véhicule :

PRÉFÈTE


En duplex sur LCI, Nicole Klein, la préfète de Loire-Atlantique est revenu sur les événements de cette nuit.


Si elle laisse les enquêteurs faire la lumière sur le déroulé des faits, elle a indiqué que les dégâts étaient "considérables" : "30 voitures incendiées", des bâtiments publics détériorés comme la mairie annexe de Dervallières et une bibliothèque.


La préfète confirme qu'il n'y a pour l'heure pas eu d'interpellations. Près de 200  agents des forces de l'ordre ont été déployés sur place et le resteront 24h/24.


Nicole Klein a expliqué espérer que cet incident ne soit "pas instrumentalisé" et s'est joint aux appels au calme.

CIOTTI

DE RUGY


D'autres regrettent surtout les violences qui ont éclaté suite au drame.


"On ne peut que regretter la mort d'un homme, quel que soit le pedigree de cet homme", a souligne François de Rugy ce matin sur Radio Classique.  Mais "rien ne justifie qu'on fasse subir aux habitants (...) des violences comme s'il fallait faire des représailles", a dénoncé l'ancien adjoint à la mairie de Nantes.


"C'est un quartier (...) dans lequel il y a des difficultés depuis de très nombreuses années", mais "qui est-ce qui est victime de ce climat de tension? Ce sont les habitants de ce quartier (...) je ne veux pas qu'on retourne les responsabilités", a-t-il souligné, demandant que les responsables des dégradations soit "condamnés".

POLITIQUES


Les réactions politiques font jour ce matin. Certains soutiennent les forces de l'ordre :

COLLOMB


Le ministre de l'Intérieur condamne avec la plus grande fermeté les violences urbaines et dégradations survenues dans la nuit. Il s'associe "aux appels au calme formulés ce matin par les élus et responsables locaux", a-t-il affirmé dans un communiqué. "Tous les moyens nécessaires sont actuellement mobilisés, et le seront le temps qu'il faudra, pour apaiser la situation et prévenir tout nouvel incident".

MANDAT D'ARRÊT


Selon une source proche de l'enquête, la victime décédée venait d'avoir 22 ans et était originaire de Garges les Gonesse (95). Elle était connue des services de police notamment pour vol par effraction, menace de mort, vol en bande organisée et association de malfaiteurs. 


Le jeune homme faisait l'objet d'un mandat d'arrêt pour vol en bande organisée et recel, avec instruction de procéder à l'interpellation de l'intéressé.


Le véhicule qu'il conduisait était inscrit au fichier des véhicules signalés, dans le cadre d'une procédure pour trafic de stupéfiants.

GOUVERNEMENT


La ministre de la Justice Nicole Belloubet appelle à l'apaisement. Evidemment, j'appelle absolument au calme puisque l'Etat de droit sera pleinement respecté", a déclaré la garde des Sceaux sur RTL, soulignant que le parquet et l'Inspection générale de la police nationale (IGPN) avaient été saisis, "pour que toute la lumière soit faite dans la plus totale transparence" sur la mort de ce jeune homme de 22 ans.

Le CRS qui a tué Aboubakar Fofana mardi soir lors d'un contrôle à Nantes a été mis en examen vendredi soir par un juge 

d'instruction, peu après avoir reconnu avoir tiré "par accident" sur la victime. Le brigadier-chef a été libéré sous contrôle judiciaire, conformément aux réquisitions du procureur de Nantes Pierre Sennès. Il a été mis en examen pour 

"coups et blessures volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner", a précisé son avocat Laurent-Franck Lienard à l'AFP.

 Placé en garde à vue jeudi midi, le policier a reconnu avoir menti lors de sa première audition libre mercredi, avait annoncé un peu plus tôt son avocat. Il affirme désormais avoir tiré "par accident" sur le jeune homme de 22 ans, originaire de Garges-lès-Gonnesse (Val-d'Oise). Il avait auparavant indiqué "avoir tiré en raison de la dangerosité du conducteur et pour protéger les 

personnes qui pouvaient se trouver à proximité sur la trajectoire du véhicule", selon M. Sennès.


La rédaction de TF1info

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