Enquête après deux décès suspects à l'hôpital d'Agen

Publié le 16 décembre 2014 à 16h13
Enquête après deux décès suspects à l'hôpital d'Agen

FAIT DIVERS - Le parquet d'Agen a ouvert une information judiciaire pour "homicides involontaires" après que deux décès ont été constatés au Centre Hospitalier d'Agen (Lot-et-Garonne) début décembre. Les deux défunts sont des octogénaires qui se trouvaient en réanimation.

La mort des deux malades a-t-elle été accélérée par les personnels hospitaliers. C'est la question à laquelle tentent de répondre la police et les juges après deux décès constatés le même jour dans des circonstances pour le moins étranges au Centre hospitalier Saint-Esprit d'Agen (Lot-et-Garonne). 

Le parquet d'Agen ainsi révélé ce matin une information judiciaire avait été ouverte pour "homicides involontaires" après les morts suspectes le mardi 2 décembre de deux patients octogénaires en réanimation à l'hôpital de la ville. Il s'agit notamment d'établir si les décès pouvaient avoir été "accélérés" par une solution médicamenteuse administrée à un homme de 81 ans et une femme de 84 ans.

Mauvaise composition de soluté

Des membres du personnel de l'hôpital ont déjà été interrogés dans le cadre de cette enquête de flagrance. De son côté, l'Agence régionale de Santé (ARS) d'Aquitaine a ouvert une enquête administrative sur ces décès.

Le service de réanimation de l'hôpital avait alerté la direction des deux décès et du fait qu'une "possible mauvaise composition de soluté" - un mélange de produits de santé dans une solution liquide - administré à ces patients "pourrait avoir accélérer" la mort. Par mesure de précaution, la direction de l'hôpital avait aussitôt procédé au retrait du soluté et du lot de produits afférents.

L'enquête doit notamment déterminer le rôle éventuel de ce soluté dans les décès et tenter d'établir si ce produit faisait partie d'un lot déjà conditionné ou s'il a fait l'objet de préparation ou de manipulation sur place. Prévenues par la direction de l'hôpital, les familles des défunts n'avaient pas déposé plainte mardi, a indiqué la police.


La rédaction de TF1info

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