Fausse bombe sur un vol Air France : le policier à la retraite relâché après 12 heures de garde à vue

Publié le 21 décembre 2015 à 11h01
Fausse bombe sur un vol Air France : le policier à la retraite relâché après 12 heures de garde à vue

FAIT DIVERS - Un ancien policier a été arrêté lundi matin à sa sortie de l'avion à l'aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle (Val d'Oise). Il est soupçonné d'être en lien avec la bombe factice qui a été retrouvée sur un vol Air France qui reliait l'île Maurice à Paris. Sa garde à vue a été levée en fin de journée.

Il aura passé une douzaine d'heures en garde à vie. Le policier à la retraite de 58 ans, passager du vol Air France à bord duquel a été découvert un objet suspect, avait été interpellé par la police des frontières (PAF) lundi matin à son retour à Paris et placé en garde à vue. Sa femme et plusieurs personnes étaient également entendues comme témoins, a précisé le parquet de Bobigny. Le même parquet a annoncé dans un communiqué lundi soir avoir ordonné la levée de la mesure de garde à vue de l'ancien fonctionnaire. L'enquête se poursuit.  

La compagnie Air France avait un peu plus tôt déposé une plainte contre X au tribunal de grande instance de Bobigny après la découverte de l'objet suspect dans les toilettes d'un de ses avions reliant l'île Maurice à Paris. Il s'agissait en réalité d'un engin inoffensif. Mais un composant ressemblant à un minuteur entouré de cartons avait fait craindre la présence d'une bombe, dans un contexte particulièrement anxiogène, un mois après les attentats de Paris.

Nombreux allers-retours aux toilettes

L'avion avait alors dû faire un atterrissage d'urgence à Mombasa au Kenya. Une enquête a été ouverte pour "entrave à la circulation dans les aéronefs et mise en danger de la vie d'autrui", a confirmé lundi le parquet de Bobigny. Selon l'équipage, l'ancien policier de 58 ans avait fait de nombreux allers-retours aux toilettes pendant le vol. Il est soupçonné d'y avoir introduit les éléments de l'objet suspect, a expliqué une source policière. 

Quelque 459 personnes et 14 membres d'équipage avaient pris place bord du vol AF 463, qui avait quitté l'île Maurice à 21 heures locales. Lors d'une conférence de presse, le PDG d'Air France, Frédéric Gagey, a évoqué "un acte de malveillance" ou "quelque chose qui s'apparenterait à une mauvaise plaisanterie". Et exclu que l'engin ait pu être présent dans les toilettes de l'appareil avant son décollage.

EN SAVOIR +
>> 
Un vol Air France dérouté après la découverte d'une bombe factice à bord


La rédaction de TF1info

Tout
TF1 Info