Femmes, filles ou soeurs de flics... elles crient leur colère après l'attentat des Champs-Elysées

RAS LE BOL - Plusieurs dizaines de femmes, filles ou soeurs de policiers et gendarmes ont manifesté ce samedi à Paris pour exprimer leur colère face à la "haine anti-flic" dont sont victimes leur conjoint, père ou frère, membres des forces de l'ordre.
Elles avaient prévu de lâcher des ballons noirs dans le ciel de Paris, symbole des membres des forces de l'ordre tués ou blessés au cours de leur mission. Leur groupe Facebook a rassemblé près de 5000 fans en seulement quelques semaines. Son nom est sans ambiguité : "Femmes de forces de l’ordre en colère". Plusieurs dizaines de femmes – épouses, filles, sœurs- de policiers, gendarmes, pompiers.. ont manifesté ce samedi à la mi-journée à Paris pour dénoncer les violences dont font l'objet leurs maris, frères ou pères. Le lieu choisi est symoblique : le mur de la Paix, au bout du Champ de Mars.
"Pour que nous, femmes, mères, filles de policiers, gendarmes, militaires, pompiers...nous descendions dans la rue clamer et défendre nos hommes ! Nous, nous ne serons pas tenues au droit de réserve ou respect d'une pseudo hiérarchie! Aux armes mesdames ! ", indique l'appel à manifester.
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Attentat des Champs-Élysées
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"Sous chaque matricule, il y a un être cher"
Le rassemblement était déjà prévu avant l’attentat des Champs-Elysées jeudi soir, mais l'attaque mortelle dont a été victime Xavier Jugelé a été la goutte d’eau. "Sous chaque matricule, il y a un être cher", indiquent encore les organisatrices. Un mouvement de colère inédit avait éclaté à l'automne dans la police, après l'attaque aux cocktails Molotov qui a gravement brûlé deux fonctionnaires dans l'Essonne en octobre 2016.
Jessica, "femme d'un pompier de Paris, fille de flic et gardien de prison", a aussi manifesté samedi car "il y en a marre de voir ses parents ou son mari se faire agresser, alors qu'ils sont là pour protéger la population", dit-elle. Et d'ajouter qu'elle vit depuis dix ans "dans une angoisse perpétuelle" et craint de devoir dire à leur fils "ton papa il est décédé parce qu'il portait l'uniforme".
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