Gironde : un père et son fils, proche de l'ultra-droite, arrêtés pour détention illégale d'armes

Publié le 20 janvier 2016 à 12h30
Gironde : un père et son fils, proche de l'ultra-droite, arrêtés pour détention illégale d'armes

Perquisitions – Un homme âgé de 46 ans et son fils proche de l'ultra-droite âgé de 26 ans ont été interpellés mardi matin à Belin-Béliet et Libourne (Gironde) pour détention d'armes illégales. Des arrestations qui ont été réalisées sur la base d'un renseignement de la police et qui interviennent dans le cadre des perquisitions administratives.

Il était 7 heures du matin mardi quand les gendarmes ont fait leurs perquisitions administratives. Sur la base d'un renseignement de la police, ils ont procédé à l'arrestation d'un homme âgé de 46 ans et domicilié à Belin-Béliet. Dans le même temps, ils se rendaient au domicile son fils âgé de 26 ans situé sur la commune de Libourne.

Dans l'appartement du quadragénaire prénommé Jean-Jacques, les gendarmes ont retrouvé 29 armes dont 13 armes longues et 16 armes de poing ainsi que 200 kg de munitions gardées dans toutes les pièces, du garage à la cuisine en passant par la chambre. "Cet homme n'avait pas d'emploi, il vivait seul, reclus. Il était dans un délire paranoïaque et avait peur qu'on l'attaque. Il dormait avec un revolver caché sous l'oreiller et avait des provisions de nourritures pour un certain temps, indique une source proche de l'enquête. Sans oublier, il n'allait jamais à la banque et préférait transformer son pécule en or…

Condamnée en 2014

Chez Christophe, ancien militaire aujourd'hui âgé de 26 ans et sans emploi, les gendarmes ont retrouvé trois armes longues. Au domicile de la mère de sa compagne, à Pessac non loin de là, trois armes longues ont également été découvertes. "Le fils est un ancien militaire. Son profil ? Celui d'un marginal tendance extrême-droite". En octobre 2014, il avait été condamné à 3 ans de prison dont 18 mois avec sursis pour avoir jeté un cocktail Molotov en août 2012 sur la mosquée de Libourne.

Le père a fait l'objet d'une expertise psychiatrique ce mercredi. La décision de justice sera fonction des résultats. Le fils, lui, devait faire l'objet d'une convocation par officier de police judiciaire (COPJ).

Dans le cadre de l'état d'urgence instauré après les attentats jihadistes de novembre, "plus de 3 000 perquisitions ont été conduites, qui ont permis la saisie de 500 armes, dont 50 armes de guerre", a déclaré le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve dans un entretien publié mercredi dans le quotidien La Croix. "Nous avons procédé à 400 interpellations, qui ont débouché sur 52 incarcérations."


Aurélie SARROT

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