Il menace la SNCF sur Twitter : une information judiciaire pour menace d'attentat est ouverte

par Loïc LE CLERC
Publié le 28 octobre 2016 à 17h01
Il menace la SNCF sur Twitter : une information judiciaire pour menace d'attentat est ouverte
Source : GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP

ÉTAT D'URGENCE - Mardi 25 octobre, un jeune lycéen de 16 ans tweete à la SNCF qu'il va faire "sauter vos trains". Le voilà désormais placé sous contrôle judiciaire. Twitter n'est pas une zone de non-droit !

Au cas où vous en doutiez : Twitter, et les réseaux sociaux en général, n'ont rien d'un monde parallèle ni d'une zone de non-droit. La preuve par l'exemple. Mardi 25 octobre, un lycéen de 16 ans, résidant dans la région d'Agen, a cru bon d'insulter la SNCF via Twitter, relate Sud Ouest.

"Oh @SNCF vous allez arrêter d'être en retard on va voir si jfais pas sauter vos train ce soir la", tweete le jeune homme. Sauf que, comme dans la vraie vie, donc, menacer de faire sauter un train, c'est une menace d'attentat. La compagnie ferroviaire réagit avec ce message : "Bonjour, nous prenons vos menaces très au sérieux. Votre tweet a été transmis aux autorités compétentes." Un message que la SNCF envoie trop souvent pour le même genre de menace.

Twitter

"Menace écrite d'attentat" et "provocation à la haine raciale"

Le lycéen, qui répond à son tour à la SNCF d'un charmant "m'en bat totalement les couilles" a depuis vu une information judiciaire ouverte à son encontre. Jeudi 27 octobre, dans l'après-midi, il a été déféré devant le magistrat du parquet d'Agen. Etat d'urgence oblige, une réquisition judiciaire a de suite permis de retrouver le jeune homme depuis son compte Twitter.

Ce lycéen de 16 ans, jusqu'à présent inconnu de la justice, est donc sous le coup d'une information judiciaire pour "menace écrite d'attentat contre un moyen de transport ferroviaire" mais aussi pour "provocation à la haine raciale". Des images à caractère raciste ont été retrouvées dans son téléphone portable. Un rapide tour sur son compte Twitter ne laissait pas grand doute à ce sujet... Toujours selon le quotidien régional, le magistrat a requis une mise sous contrôle judiciaire. Au juge d'instruction de reprendre le dossier.


Loïc LE CLERC

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