L'avocat des familles de victimes de l'incendie du Cuba Libre dans lequel 14 jeunes personnes ont péri le 5 août assure qu'elles ont "essayé d'ouvrir la porte de secours, vainement parce qu'elle était fermée à clé".
La porte de l'issue de secours du "Cuba Libre", dont l'incendie a fait 14 morts à Rouen dans la nuit du 4 au 5 août, était "verrouillée" au moment du drame, a affirmé lundi 5 septembre l'avocat de plusieurs des familles de victimes. "Elles ont essayé d'ouvrir la porte de secours, vainement parce qu'elle était fermée à clé. Cela relève pour moi d'une certitude", a déclaré Gérard Chemla.
"Quand vous avez l'escalier qui brûle d'un côté, vous allez vers l'issue de secours. Et quand on se retrouve devant une porte verrouillée, ça devient un piège mortel", a déploré l'avocat.
Fermées pour éviter les fraudes
Pascal Prache
Le procureur de la République de Rouen, Pascal Prache, n'a "ni confirmé, ni infirmé" ces déclarations. Gérard Chemla ne demande cependant pas de mise en examen du responsable du bar. "Je ne demande aucune mesure contre personne. Je demande que les choses avancent sur l'enquête", a-t-il déclaré.
"Il n'est pas rare, malheureusement, que ces issues de secours soient fermées. Et quand elles le sont, c'est très généralement pour éviter des fraudes, des gens qui commanderaient et partiraient sans payer", a-t-il ajouté, tout en soulignant qu'il ne savait pas si c'était le cas du bar au "Cuba Libre".
Me Chemla s'est par ailleurs réjoui que le parquet lui ait promis ce lundi d'accélérer le processus d'aides aux familles des victimes, dont l'avocat avait auparavant déploré le retard au micro de France Bleu.