Incendie de la mosquée d'Auch : "Aucune piste privilégiée"

Publié le 31 août 2015 à 20h23
Incendie de la mosquée d'Auch : "Aucune piste privilégiée"

FAIT DIVERS – Selon la Dépêche du Midi, les enquêteurs travaillant sur l'incendie de la mosquée d'Auch (Gers) étudieraient la piste "d'extrémistes musulmans". Le procureur d'Auch assure de son côté qu'aucune hypothèse de travail n'est privilégiée.

Une semaine après l'incendie de la mosquée d'Auch , l'enquête se poursuit pour identifier le ou les auteurs de l'acte qualifié par le ministre de l'Intérieur de "criminel, stupide, lâche". Bernard Cazeneuve, qui était revenu vendredi sur les ruines du lieu de culte ravagé à 70% avait promis que tout serait "mis en œuvre pour qu'ils soient rattrapés par la République, par ses principes, par ses valeurs et par sa justice". 

Une enquête qui aurait pris un nouveau tournant selon les informations de la Dépêche du Midi qui explique lundi que "la piste d'un groupuscule d'extrême droite" ne serait pas "forcément privilégiée" par les enquêteurs. Ceux-ci se pencheraient notamment sur l'hypothèse "d'extrémistes musulmans", "avec l'idée, estime une source citée par le journal local, que le fidèle modéré se sentirait attaqué et aurait donc envie de durcir son discours, et de se tourner vers les extrémistes".

"Pas de rebondissement"

Une information que le procureur de la République, contacté par metronews, ne confirme pas. " Il n'y a pas de nouveauté, ni de rebondissement dans cette affaire. Nous sommes en train de collecter les informations et de les recouper, nous n'en sommes donc pas au stade de privilégier une piste ou une autre. Toutes les possibilités continuent à être envisagées que ce soit en interne ou en externe de la mosquée", commente Pierre Aurignac qui s'attend à une "enquête longue".

Le sinistre qui n'a pas fait de victime mais a rendu la mosquée inutilisable a suscité une vive émotion et une grande incompréhension dans la cité gersoise de 25 .000 habitants réputée paisible. "Il n'existait jusqu'à présent à Auch aucune tension entre les communautés religieuses", avait prudemment réagi le parquet au lendemain de l'incendie survenu deux jours après la tentative d'attentat dans un Thalys, pour laquelle Ayoub El Khazzani, un jeune Marocain au profil de djihadiste, a été mis en examen.

"Un acte isolé, idiot et désolant"

L'ancien président de l'Association cultuelle des musulmans du Gers, qui gère la mosquée, avait abondé dans ce sens. "On n'a jamais pensé que cela pouvait nous arriver. Pour nous à Auch, c'est un cas isolé, avait ainsi expliqué à l'AFP Ahmed Mouhouche. Il ne faut pas que la communauté musulmane ait peur après cet acte idiot et désolant". Le Conseil représentatif des institutions juives (Crif) et la Conférence des évêques (CEF) avaient de leur côté exprimé leur "soutien à la communauté musulmane".

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La rédaction de TF1info

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