INFO LCI - Attentats dans l'Aude : les propos glaçants de la petite amie de Radouane Lakdim

ENQUETE - Alors que les investigations se poursuivent pour déterminer si Radouane Lakdim a pu bénéficier de complicités, on en sait un peu plus sur le profil de sa petite amie de 18 ans interpellée quelques heures après les attaques meurtrières de Trèbes et Carcassonne. Voici, selon nos informations, ce qu'elle a dit lors de sa garde à vue. Ses propos sont glaçants.
L'information a été confirmée ce lundi matin : la petite amie de l'assaillant djihadiste Radouane Lakdim, placée en garde à vue vendredi après les attentats qui ont fait quatre morts dans l'Aude, est connue de services de police pour radicalisation. Cette jeune femme de 18 ans est "fichée S" (pour "Sûreté de l'Etat") depuis 2017, a indiqué une source proche de l'enquête à LCI. Elle est également connue de la police pour des affaires de droit commun.
Toujours selon nos informations, elle était suivie par la DGSI pour son profil islamiste, très actif sur les réseaux sociaux : "Elle se dit sympathisante E.I sur Facebook". Toutefois, elle n'était pas considérée comme représentant une menace imminente et directe. Son signalement se situe plutôt dans le "bas du spectre" des 12.000 fiches S émises actuellement pour de l'islam radical.
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Attentats dans l'Aude : quatre morts
Elle regrette qu'il n'y ait pas eu plus de morts
Tout en affirmant n'avoir rien su des projets de Lakdim ("il aurait coupé les ponts avec elle il y a quelques semaines"), cette convertie a cependant raconté lors de sa garde à vue être pro-djihad armé. Elle a par ailleurs affirmé qu'elle cautionnait les attentats en France, pays qu'elle qualifie de "mécréant", et qu'elle considère normal que Daech venge ses "frères" tués par l'armée française en Syrie ou en Irak. Toujours d’après nos informations, elle a dit regretter qu’il n’y ait pas eu plus de morts lors des attaques de vendredi. Enfin, elle a indiqué aux enquêteurs que si elle avait été au courant des projets d'attentats de son petit ami, elle ne l'aurait pas dénoncé.
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Parallèlement, un jeune de 17 ans présenté comme un ami de Radouane Lakdim, et habitant le même quartier populaire, a également été placé en garde à vue pour association de malfaiteurs terroristes criminelle, selon une source proche de l'enquête précisant que ce dernier, tout comme la petite amie de l'assaillant, répondait aux questions des enquêteurs.
Leurs gardes à vue ont été prolongées. Dans les enquêtes antiterroristes, elles peuvent l'être jusqu'à 96 heures, et jusqu'à 144 heures dans les cas exceptionnels. Les enquêteurs cherchent à déterminer les raisons du passage à l'acte de l'assaillant djihadiste et à trouver d'éventuelles complicités.
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