ENQUÊTE - Après plus de 48 heures de garde-à-vue, ils sont "passés à table". D’après nos informations, plusieurs suspects interpellés lundi matin dans l’enquête sur le braquage de la star américaine Kim Kardashian ont avoué leur participation aux faits.
Murés dans le silence ou emmêlés dans des alibis confus, certains membres présumés de l’équipe ont fini par reconnaitre être derrière l’un des plus spectaculaires "saucissonnages" de ces vingt dernières années à Paris. La composition de l’équipe des agresseurs ne fait plus l’ombre d’un doute pour les policiers de la Brigade de répression du banditisme de la PJ parisienne.
Six hommes au total : cinq braqueurs (le plus jeune a 54 ans, le plus âgé a 72), qu’un 6e complice attendait non loin de l’hôtel de la starlette au volant d’une voiture cette nuit du 3 octobre 2016. L’entreprise est familiale : le chauffeur présumé du gang n’est autre que le fils d’un des braqueurs.
"Yeux Bleus", "Nez râpé", "La Boule"...
Plusieurs membres de l’équipe - surnommés dans le milieu "Yeux bleus", "Nez râpé", "Le vieux" ou encore "La boule" - sont de vieux clients de la BRB, au casier judiciaire bien rempli : trafic de cocaïne, braquages de fourgons, trafic de fausse monnaie et… vols de diamants.
Au total, 14 personnes sont ce mercredi soir toujours en garde-à-vue. Parmi elles, Gary M., 27 ans, qui avait servi dans le passé de chauffeur à Kim Kardashian. Son frère, Michaël, 40 ans, chauffeur de la victime tout au long de la "Fashion week"a, lui, été remis en liberté hier soir, sans poursuite judiciaire.
Autre certitude : deux des suspects, Aomar A-K. et Marceau B., se sont rendus à Anvers, en Belgique, quelques jours après le braquage. D’après nos informations, leurs téléphones portables ont "borné" dans la capitale mondiale du diamant. Mais les bijoux de Kim Kardashian – d’une valeur de près de 9 millions d’euros – sont ce mercredi soir toujours introuvables.