"J'ai pris des coups au visage, au ventre, et sur les jambes" : les mots de la policière agressée à Champigny-sur-Marne

Publié le 10 avril 2018 à 8h09, mis à jour le 10 avril 2018 à 8h17
"J'ai pris des coups au visage, au ventre, et sur les jambes" : les mots de la policière agressée à Champigny-sur-Marne

VIOLENCES - Dans la plainte qu'ils ont déposée, la policière et le policier agressés lors de la nuit du Nouvel An à Champigny-sur-Marne racontent comment ils ont été pris à partie par la foule.

Les images de son agression avaient suscité une indignation quasi-unanime. Dans la plainte qu'elle a déposée peu après les faits, Laurie, la policière de 25 ans prise à partie dans la nuit du Nouvel An par un large groupe de fêtards à Champigny-sur-Marne, avait détaillé la scène dont elle avait été victime. Un récit auquel Le Parisien a pu avoir accès.

"Je me suis protégée avec les mains et me suis roulée en boule" explique-t-elle. "J'ai pris des coups au visage, au ventre et sur les jambes." Et si elle ne se souvient plus combien de personnes étaient autour d'elle lors de l'agression, la gardienne de la paix se rappelle avoir été extirpée de la foule par quatre personnes, deux garçons et deux filles. "Ils m'ont portée et m'ont amenée jusqu'à un véhicule de collègues stationné à proximité" dit-elle encore, selon Le Parisien.

Cinq ou six personnes extrêmement belliqueuses se sont avancées vers moi
Officier de police

Ce soir-là, la policière, qui a écopé d'une ITT de sept jours, n'a pas été la seule à être ainsi agressée. Un officier se tenait non loin de là lorsqu'il a reçu "un violent coup dans le dos, porté par un manche en bois, de type manche de pioche", alors qu'il s'avançait vers les lieux de la fête qui avait dégénéré. Il poursuit, dans sa plainte : "Mon gilet pare-balles a absorbé une partie du choc et j'ai réussi à maintenir mon équilibre." Par la suite, relate encore Le Parisien, ce fonctionnaire âgé de 37 ans se retrouve au sol après un coup de pied dans le tibia et un coup de poing au visage. "Cinq ou six personnes extrêmement belliqueuses se sont alors avancées vers moi. Le premier était toujours menaçant, j'ai sorti mon arme de service."

Après ce geste qui éloigne la foule, le policier parvient à regagner le fourgon de ses collègues. Lui aussi s'est vu prescrire sept jours d'ITT.  Deux enquêtes ont été ouvertes par le parquet de Créteil : la première sur l'organisation de la soirée pour "mise en danger de la vie d'autrui", la seconde sur l'agression des deux fonctionnaires de police. Pour l'heure, aucun suspect n'a été interpellé. 


La rédaction de TF1info

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