Le déménagement d'un service de renseignement bloqué par un… champignon !

par William MOLINIE
Publié le 22 avril 2016 à 18h15
Le déménagement d'un service de renseignement bloqué par un… champignon !

INDISCRET - Près de 100 policiers du service central du renseignement territorial (SCRT) ne vont pas pouvoir déménager à temps à cause de la présence de mérules, un champignon toxique, dans les murs d'un bâtiment qui logeait précédemment des gendarmes. La facture d’arriérés risque d’être salée pour Beauvau.

Les policiers sont formés pour flairer les suspects. Mais pas les champignons, surtout quand ils sont toxiques. Un groupe spécialisé du service central du renseignement territorial (SCRT) devait déménager au 1er juin. Mais ces policiers, experts des filatures, vont être contraints de retarder leur arrivée en raison de présence d’un champignon dangereux dans les nouveaux locaux, dont l'implantation précise est protégée par le secret de l'Etat.

C’est au cours de travaux de réhabilitation de ce bâtiment, anciennement occupé par des gendarmes, que la présence de mérules a été détectée, rapporte un communiqué du syndicat Unsa-Police . Ces champignons s’attaquent aux bois et aux charpentes des logements mal aérés. En outre, ils peuvent être dangereux pour la santé, la mérule libérant des bactéries pouvant provoquer des maladies respiratoires graves.

Facture salée

Cette centaine de policiers du SCRT ne pourra donc pas intégrer les locaux avant que d’importants travaux d’assainissement ne soient entrepris. Problème, ils devaient quitter leurs locaux parisiens au 1er juin. "Le ministère de l’Intérieur va devoir payer des arriérés. La facture risque d’être conséquente, mais on ne peut être transigeant sur les questions d’hygiène et de sécurité", explique-t-on au syndicat Unsa-Police.

Pour l’heure, si des travaux d’assainissement ont été actés, aucune date d’emménagement n’a encore été donnée. Les syndicats mettent régulièrement en avant le manque de considération de la hiérarchie policière vis à vis des policiers du SCRT (ex-RG), à l'inverse de la grande machine qu’est la DGSI, héritière des matières jugées "nobles" comme le terrorisme. Pour autant, ces policiers du renseignement territorial sont désormais chargés de repérer, entre autres, les "signaux faibles" de la menace terroriste.

A LIRE AUSSI
>> DGSI : le nouveau visage du renseignement intérieur français
>> Trappes, Lunel, Sevran : où se trouvent la centaine de Molenbeek français ?


William MOLINIE

Tout
TF1 Info