Leboncoin.fr : il achetait des voitures à des particuliers sans jamais les payer

Publié le 18 février 2015 à 13h19
Leboncoin.fr : il achetait des voitures à des particuliers sans jamais les payer

JUSTICE - Il a acheté 130 voitures sur un site de petites annonces... mais n'a pas payé les vendeurs. Un homme est jugé aux Sables d'Olonne (Vendée) pour escroquerie.

La mécanique de l'arnaque était bien huilée, mais cela ne pouvait pas rouler éternellement. Un homme est jugé depuis mercredi devant le tribunal correctionnel des Sables d'Olonne (Vendée) pour avoir arnaqué 131 vendeurs de voitures sur Le Bon Coin. Le prévenu de 37 ans, qui se présentait comme un négociant automobile, repérait sur le site les annonces de particuliers en Vendée et en Loire-Atlantique. Il acquérait les véhicules d'occasion à crédit, proposant à chaque fois au vendeur des paiements échelonnés. En gage de confiance, il signait une reconnaissance de dette et un chèque de garantie. Mais celui-ci s'avérait sans provisions ou falsifié.

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En 2013, un Vendéen racontait à Ouest France comment il avait été arnaqué : "On le vendait 3300 euros. Un homme se présentant comme concessionnaire automobile vient nous voir. Il nous verse d'abord un chèque de 300 euros, en nous disant qu'il nous verserait les 3 000 euros plus tard. Quand on est finalement allés voir sa banque, on nous a annoncé qu'il s'agissait d'un ancien client, désormais interdit bancaire". Lorsque les victimes découvrait l'arnaque, le prévenu avait souvent déjà revendu le véhicule.

"Des gens relativement crédules"

La petite arnaque a duré au moins un an et demi, et ce malgré une première convocation au tribunal. L'ouverture de l'enquête a commencé en octobre 2012 avec les premières plaintes, et l'arnaque n'a pris fin qu'en février 2014 lors de l'arrestation du prévenu. Il a été mis en examen et placé en détention provisoire pour escroquerie, abus de confiance et falsification de chèques. Le préjudice global est évalué à plus de 505.000 euros. Pour tenter expliquer l'engrenage qui lui a fait "acheter" jusqu'à cinq voitures par semaine, le prévenu a évoqué son addiction aux jeux.

Les victimes, elles, ont peu de chance de revoir leur argent puisque le suspect est insolvable. Au-delà de la perte financière, l'arnaque a engendré pour les vendeurs floués d'autres préjudices, a souligné Me Olivier Robet, l'avocat de 50 d'entre eux : embauches manquées, perte d'emploi... "Les victimes sont extrêmement touchées", explique-t-il. Il décrit ses clients comme "des gens relativement simples et crédules", qui "avaient besoin de l'argent de la vente de leur voiture". Une partie des victimes s'est réunie sous l'association " Arnaque à l'auto ".

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La rédaction de TF1info

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