Margny-lès-Compiègne : il raconte comment il a maîtrisé un braqueur armé

Barbara Azaïs
Publié le 21 septembre 2016 à 12h02
Margny-lès-Compiègne : il raconte comment il a maîtrisé un braqueur armé
Source : Alain et Anne-Sophie Marye

TÉMOIGNAGE - Alain Marye est parvenu à immobiliser au sol un braqueur qui menaçait un caissier du Carrefour Express de Margny-lès-Compiègne (Oise) le 17 septembre. Désormais considéré comme un héros, il a fait le récit de son aventure à LCI.

"On sortait de chez des amis", se souvient Alain Marye. Ce samedi 17 septembre, alors qu’il traverse le parking du Carrefour Express de Margny-lès-Compiègne, dans l'Oise, avec sa femme, il aperçoit un homme accroupi entre deux voitures.  "Il était en train de s’enrouler des écharpes autour du visage, il avait une capuche et des lunettes de soleil. Ça nous a interpellés. Il avait un comportement étrange", raconte Alain Marye à LCI. En le voyant se diriger vers l’entrée du supermarché, le patron de Cacef, un centre de formation basé à Ribécourt, décide de le suivre. "Je n’ai même pas pensé à appeler la police, je ne pensais pas que ça irait aussi loin". Le couple entre dans le magasin, persuadé de s’être fait des idées. Encore loin de s’imaginer qu’ils étaient sur le point d'interrompre un braquage à main armée.

"En entrant, j’ai vu qu’il tenait un couteau et qu’il menaçait Clément, le caissier. Je l’ai juste entendu dire : 'même la monnaie' et je lui ai sauté dessus. J’ai fait ce qui me semblait juste sur le moment", nous explique-t-il. Sans réfléchir. "Je n’allais pas laisser le petit jeune de 18 ans se faire agresser et revenir faire mes courses le lendemain comme si de rien n’était." A 54 ans, Alain s’élance et renverse le braqueur de ses 106 kilos. Au sol, l’agresseur se défend, assène des coups, mais le cinquantenaire ne lâche rien. "Je ne voulais pas lui taper dessus pour lui taper dessus, je voulais l’arrêter. Je savais que le gérant et la gendarmerie allaient arriver." Sa femme Anne-Sophie frappe le braqueur avec une bouteille de thé, puis un parapluie. 

"Je termine en le tenant par la cheville. Il me mettait des coups de pieds, il bougeait dans tous les sens." Heureusement, Clément a le réflexe de lui retourner le poignet, le faisant lâcher son couteau. Damien Galiegue, le gérant du supermarché, arrive au bout de "six minutes". "Je suis revenu au moment où mon employé m’appelait pour me prévenir. J’ai attrapé le jeune et je l’ai remis à terre", a raconté le gérant au Courrier Picard. "Il était temps, car je commençais à fatiguer", nous confie Alain. Les gendarmes sont arrivés "huit minutes" après le début du braquage. "C’est un quartier sympa, je connais bien le personnel du supermarché. Je suis pour les commerces de proximité alors je ne pouvais pas laisser faire." 


Barbara Azaïs

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