Marseille : le professeur juif qui disait avoir été "agressé" sera jugé pour "dénonciation mensongère"

Publié le 25 février 2016 à 11h31
Marseille : le professeur juif qui disait avoir été "agressé" sera jugé pour "dénonciation mensongère"

FAIT DIVERS - Tzion Saadoun qui prétend avoir été agressé mi-novembre à Marseille sera jugé par le tribunal correctionnel de Marseille (Bouches-du-Rhône) le 13 avril 2016 pour "mensongère". Les enquêteurs n'ont pas cru à sa version des faits.

Après 24 heures de garde à vue, il maintient sa version des faits mais les enquêteurs peinent à le croire. Ce jeudi matin, le procureur de la République de Marseille Brice Robin a indiqué dans un communiqué que Tzion Saadoun "poursuivi du chef de dénonciation mensongère d'un délit imaginaire " a été présenté ce jour au parquet.

"En effet à l'issue d'une enquête particulièrement approfondie il est apparu que les déclarations de la prétendue victime d'une tentative de meurtre n'étaient corroborées ni par les premières constatations des pompiers intervenants, ni par l'expertise médico-légale ni par la dernière expertise médico-technique concluant que d'un point de vue cutanéo-vestimentaire, médico-légal ou criminalistique l'hypothèse la plus probable est celle d'une auto-mutilation," poursuit le procureur dans un communiqué. Le professeur âgé de 56 ans devra répondre de ces faits le 13 avril prochain dans devant le tribunal correctionnel de Marseille.

"Désolé qu'on ne le croie pas"

L'enseignant juif au lycée Yavné de Marseille (Bouches-du-Rhône) avait affirmé avoir été agressé mi-novembre par trois hommes dans le 13e arrondissement de la cité phocéenne. Tzion Saadoun avait indiqué que les agresseurs lui avaient "tailladé" les bras et le ventre à l'aide de deux couteaux avant de le "rouer de coups" et de prendre la fuite. Pourtant, trois mois après les faits, les policiers n'avaient trouvé aucune trace ni des trois suspects, ni la moindre preuve des faits.

Devant les policiers qui l'ont placé mercredi en garde à vue mercredi,  le professeur d'histoire âgé de 56 ans"a maintenu ses déclarations dans les moindres détails", a précisé son avocate Me Karine Sabbah. "Il est vraiment désolé qu'on ne le croie pas", a-t-elle ajouté, regrettant qu'aucune expertise psychiatrique de son client n'ait été demandée.

Le fait de dénoncer mensongèrement à l'autorité judiciaire ou administrative des faits constitutifs d'un crime ou d'un délit qui ont exposé les autorités judiciaires à d'inutiles recherches est puni de six mois d'emprisonnement et de 7 500 euros d'amende.

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Aurélie SARROT

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