Me Christian Saint-Palais, avocat de Nabilla : "Ma cliente est une jeune femme libre"

Publié le 19 mai 2016 à 7h41
Me Christian Saint-Palais, avocat de Nabilla : "Ma cliente est une jeune femme libre"

INTERVIEW - Il y a un an et demi, la chroniqueuse de TPMP Nabilla Benattia était mise en examen pour "violences volontaires aggravées" sur son compagnon, lui aussi issu de la téléréalité, Thomas Vergara. Ce jeudi 19 mai, la jeune femme va être jugée en correctionnelle pour ces faits. Metronews s’est entretenu avec l’un de ses deux avocats, Me Christian Saint-Palais, qui revient notamment sur l'état d'esprit de sa cliente.

A la veille de son procès, dans quel état d’esprit se trouve votre cliente, Nabilla Benattia ?
Elle a tout à fait conscience des enjeux de la journée de demain. Elle y va pour répondre à toutes les questions qui lui seront posées. Elle espère que les juges l’entendront, et qu’ils prendront une décision qui lui permettra de repartir avec le dynamisme et l’optimisme qui est le sien.

A l’occasion de la sortie de son autobiographie, votre cliente a donné plusieurs interviews où elle estime avoir déjà "payé" sa dette. Mais elle n'a fait "que" 5 semaines de détention préventive et risque, aujourd’hui, 7 ans de prison. Ses déclarations ne vous semblent-elles donc pas quelque peu décalées, compte tenu du risque encouru ?
Elle n’exclut rien, il ne faut pas émettre de suppositions avant l’audience. Elle sait parfaitement quel est le risque pénal, et la gravité des faits qui lui sont reprochés. Mais elle va apporter les explications qui conviennent, et c’est vrai qu’elle espère que la décision judiciaire tiendra compte de tous les éléments de fait, et de personnalité.

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"On va pouvoir examiner la relation d'un couple"
 
Elle comparaît pour deux délits. Elle a reconnu les faits du 6 novembre 2014, mais en revanche, elle a toujours réfuté avoir également poignardé Thomas Vergara trois mois plus tôt, dans les Bouches du Rhône. Quelle va être sa position, au procès ?
Sur les faits eux-mêmes, nous réservons la primeur de ses explications au tribunal.

Thomas Vergara devrait être présent à l’audience. Cela va-t-il jouer en faveur de votre cliente ?
Le tribunal sera mieux éclairé dès lors qu’il pourra entendre et la partie civile (Thomas Vergara, ndlr), et la prévenue. Donc pour moi, il est toujours satisfaisant que toutes les parties viennent s’exprimer. On va pouvoir examiner la relation de leur couple, et ils vont pouvoir revenir sur la passion qui les unissait au moment des faits.

"Ma cliente a des projets"

Votre cliente ne devait pas entrer en contact avec Thomas Vergara, elle l’a fait. Elle ne devait pas quitter non plus la France, elle l’a fait. Vous ne vouliez pas qu’elle publie son livre avant l’ouverture de son procès, elle l’a fait. Dites, maître, Nabilla Benattia n’est pas vraiment une cliente comme les autres, si ?
(Sourire) D’abord, je ne corrobore pas ce que vous dites sur toutes les violations du contrôle judiciaire que vous évoquez, mais ça, nous en parlerons à l’audience. En ce qui concerne le reste, je diraiS que Nabilla est une jeune femme libre. Qui a des projets. Qui essaye de les mener à bien et qui arrive, je trouve, à surmonter des épreuves difficiles avec beaucoup d’intelligence. Ce que je retiens d’elle, surtout, c’est la liberté. Et c’est parfois très difficile de contenir son appétit de liberté.

"Je suis vigilant"

Avez-vous lu son livre ?
Bien sûr !

Peu de temps après que cette affaire a éclaté, l’avocat de Thomas Vergara, Thierry Fradet, avait indiqué, dans la presse, que la défense de Nabilla était gérée… "comme dans une téléréalité". A la veille du procès, avez-vous quelque chose à lui répondre ?
(Sourire) Je n’ai rien lu de contrefraternel venant de la part de maître Fradet ! C’est un confrère que j’estime beaucoup, un très bon avocat pénaliste. Et chacun sait, avec Martin Desrues (le deuxième avocat de Nabilla, ndlr), que nous avons eu la préoccupation permanente de traiter ce dossier comme un dossier pénal classique. Nous avons résisté à toutes les pressions médiatiques. Je n’ai vraiment pas géré ce dossier comme dans la téléréalité, bien au contraire !

Et pour en revenir à demain, vous, vous êtes confiant ?
Je suis vigilant. Et confiant.


La rédaction de TF1info

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