RIPOSTE - A l'issue de sa mise en examen pour "complicité d'intrusion" et "complicité de violences", Philippe Pétel attaque à son tour en justice. Et dépose une plainte contre X pour "injures, menaces et incitation à la haine", dénonçant notamment les appels à le passer à tabac
Philippe Pétel, ex-doyen de la faculté de droit de Montpellier a décidé de porter plainte contre X ce vendredi pour "menaces, injures et incitation à la haine". Et pour cause, selon les dires de son avocate. "On appelle à les passer à tabac, lui et sa famille, on insulte son père de 90 ans et on le caricature en Hitler", dénonce ainsi Iris Christol au Journal du Dimanche.
Ces messages circuleraient sur les réseaux sociaux mais aussi dans ceux laissés sur son répondeur téléphonique ou celui de sa famille a assuré son avocate sur France Bleu Hérault.
"Monsieur Petel est devenu aujourd'hui une figure sans visage qu'il est bon de venir injurier car il représenterait je ne sais quelle force brune. Il s'agit d'un fantasme bien éloigné de la réalité de cet homme qui a toujours été un homme modéré et qui ne mérite pas le traitement qui lui est infligé" souligne Madame Christol, toujours à France Bleu Hérault.
L'homme âgé de 57 ans a été mis en examen pour complicité d’intrusion après les violents incidents qui se sont déroulés dans la nuit du 22 au 23 mars, quand un "commando" d'hommes cagoulés avait violemment évacué des étudiants qui occupaient un amphithéâtre de la faculté. Ces derniers protestaient contre la réforme d'accès à l'université.
Il a ensuite été démis de ses fonctions de doyen par le président de l'université Montpellier 1, quelques jours après ces incidents, puis mis en examen en avril dernier pour "complicité d'intrusion" et "complicité de violences".
Fac de Montpellier : l’avocate du doyen Philippe Pétel explique qu’il a ouvert l’accès parce qu’il pensait qu’il s’agissait de la police. Or un professeur témoin de la scène contredit cette version : Pétel SAVAIT que le commando n'était pas la police. @PaulLarrouturou #Quotidien pic.twitter.com/GNDaDyMZZM — Quotidien (@Qofficiel) 30 mars 2018
Ce mercredi, lors de l’annonce de cette double mise en examen, "aucun indice ne mettait en cause d’autres personnels ou étudiants de l’université" avait ainsi rapporté Christophe Barret, le procureur de la République de ladite ville.