Nouveau couac pour Streeteo ? Un automobiliste reçoit un PV à Paris... pour son tracteur garé en Normandie

Publié le 27 mars 2018 à 20h11
Nouveau couac pour Streeteo ? Un automobiliste reçoit un PV à Paris... pour son tracteur garé en Normandie
Source : AFP

INSOLITE - Un automobiliste parisien a reçu une amende pour un véhicule garé en réalité dans le Calvados. Il dénonce "une escroquerie" dans les colonnes du "Parisien".

Ça ressemble à un nouveau couac, révélé ce mardi : le 9 mars dernier, un automobiliste a reçu chez lui un Forfait post stationnement (les nouveaux PV), d’un montant de 35 euros, pour un véhicule garé dans le 16e arrondissement. 

Mais l’automobiliste tique d’abord sur la date. "J’ai d’abord été étonné car je n’étais pas à Paris ce jour-là et à cette heure, mais à Bois-Colombes (Hauts-de-Seine) sur mon lieu de travail, tout l’après-midi", raconte-t-il au Parisien. En regardant d’ailleurs de plus près la marque du véhicule incriminé, le dénommé Antoine a une autre surprise : la marque est John Deere, une marque... qui ne fabrique que des tracteurs agricoles. Et Antoine possède bien, en effet, un tracteur de cette marque, mais celui-ci est garé en Normandie, dans le Calvados. Il n’a jamais circulé à Paris. "Il ne peut donc en aucun cas avoir été stationné dans le 16e arrondissement comme le prétend Streeteo". Et pourtant, le numéro d’immatriculation mentionné est bien celui de son tracteur. Comment est-ce possible ? Pour Antoine, il ne s’agit pas d’une erreur, mais d’une "véritable escroquerie", fulmine-t-il dans le Parisien. 

Streeteo, la société en charge du contrôle du stationnement payant depuis le 1er janvier, contactée par Le Parisien, n’explique pas pour l’instant cette erreur. Selon la société, il n’y a aucune trace de la plaque dans leur logiciel. Ce qui laisse deux hypothèses : celle d’une erreur humaine ou d’une fausse plaque.

Un nouveau raté, alors que la société est sous le coup d’une enquête préliminaire ouverte par le parquet de Paris pour faux et escroquerie après des dysfonctionnements constatés dans le contrôle du stationnement payant dans la capitale : des agents ont notamment été soupçonnés d'avoir effectué des milliers de contrôles de stationnement fictifs et des PV injustifiés ou erronés auraient aussi été dressés. Des témoignages font aussi état d’agents non assermentés envoyés sur le terrain. Streeteo avait réagi en expliquant "avoir identifié des pratiques internes inappropriées, y compris de la part de certains managers, menées évidemment à son insu".

Pour rappel, dans le cadre de la réforme permise par la loi sur les métropoles, qui a municipalisé à partir du 1er janvier 2018 la gestion du stationnement, l'exécutif parisien avait décidé de confier au privé la gestion des parcmètres et des amendes. Deux lots ont été remportés par Streeteo et un lot par Urbis Park, à charge pour eux d'effectuer 25.000 contrôles par lot et par jour, sur les 140.000 parcmètres que compte Paris.


La rédaction de TF1info

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