Paris : Jugé pour le viol et le meurtre d'une prostituée chinoise

Publié le 10 novembre 2014 à 22h38
Paris : Jugé pour le viol et le meurtre d'une prostituée chinoise

PROCES - Un Egyptien âgé de 26 ans est jugé à partir de ce mercredi pour le viol et le meurtre d'une prostituée chinoise en août 2012 dans le 11e arrondissement de Paris. Le verdict est attendu vendredi.

Elle était en France depuis huit mois, venue dans l'Hexagone pour tenter sa chance et pouvoir nourrir sa fille. Yuan'é Hu, 56 ans, y a perdu la vie, le soir du 2 août 2012. Cette prostituée chinoise, qui avait demandé l'asile politique, a rencontré la mauvaise personne au mauvais moment. Son corps sera retrouvé sans vie dans une chambre louée avec d'autres filles rue de la Fontaine au roi, dans le 11e arrondissement de Paris, non loin de la place de la République.

A partir de ce mercredi, Tarek Shaban Bin Ziaed, 26 ans, devra s'expliquer devant la cour d'assises de Paris du viol et de la mort par strangulation de cette quinquagénaire qu'il avait abandonnée avant de prendre la fuite... et d'être interpellé cinq jours après le drame.

Boîte de nuit et vidéos

Car la brigade criminelle avait eu vite fait à l'époque de retrouver le suspect. L'homme d'origine égyptienne était en effet apparu sur plusieurs images extraites de caméras de vidéosurveillance de la RATP, d'autres extraites de caméras situées à la sortie de l'immeuble mais aussi devant une discothèque située non loin des lieux du crime.

Les enquêteurs de la Crim' avaient également pu établir que le suspect, après avoir sévi, avait pris le métro à Belleville (20e) pour rejoindre la place d'Italie (13e). Ils avaient alors décidé de diffuser son portrait dans le quartier chinois pour tenter de le retrouver.

Déjà connu pour des agressions

Identifié et interpellé le 7 août, le jeune homme alors âgé de 24 ans a été confondu par la présence de son ADN sous les ongles de la victime, notamment, et sur la lanière du sac qui a servi à l'étrangler. Pendant sa garde à vue, il a reconnu le meurtre mais a nié le viol parlant lui de relations sexuelles consenties.

Selon l'association le Lotus Bus créée il y a dix ans par Médecins du Monde pour apporter écoute et soutien aux prostituées chinoises, le meurtrier présumé de Yuan'é Hu était connu pour avoir déjà agressé d'autres filles qui n'avaient jamais porté plainte.

Pour ce viol et ce meutre, Tarek Shaban Bin Ziaed encourt la réclusion criminelle à perpétuité. Contactés plusieurs fois par metronews, ses avocats MeAlexandre Sargologo et Me Sabrina Goldman n'ont pas répondu à nos appels. Le verdict est attendu vendredi.


Aurélie SARROT

Tout
TF1 Info