REBONDISSEMENT - Trente ans après l'affaire, les parents de la petite fille retrouvée le corps mutilé dans un fossé de l'autoroute A10 à Suèvres, près de Blois, en août 1987, ont été placés en garde à vue à Orléans, selon une source proche de l'enquête à LCI. La fillette, non identifiée à l'époque, avait été surnommée "la petite martyre de l'A10".
Les faits remontent au 11 août 1987. Une petite fille est alors retrouvée morte en bordure de l’A10, au niveau de Suèvres, dans le Loir-et-Cher, le visage tuméfié. A l’époque, il n'existe pas de technique ADN et bien que son visage soit placardé dans tous les commissariats et les gendarmeries, les enquêteurs ne parviennent pas à identifier la fillette.
Mais en 2008, les techniques d'ADN ont progressé. Les scellés sont rouverts et l'ADN de la victime est finalement prélevé pour être rentré dans le Fichier national automatisé des empreintes génétiques (FNAEG). A l'époque, aucun lien n'est établi. En 2016, rebondissement dans l'enquête : un homme est arrêté dans une autre affaire judiciaire. Et son ADN, confronté au FNAEG, "matche" avec celui de celle qu'on surnomme la "petite martyre de l'A10". Selon Europe 1, qui révèle l'information, il s’agirait de son frère.
Interpellations en région parisienne
Deux ans après ce rebondissement, les enquêteurs ont fini par retrouver la trace des deux parents de la fillette, principaux suspects dans cette affaire, en région parisienne.
Désormais sexagénaires, ils ont été interpellés ce mardi et placés en garde à vue. Ils sont soupçonnés de "meurtre", "recel de cadavre" et "violences habituelles sur mineur de moins de 15 ans". Selon une source proche de l'enquête à LCI, ils doivent être présentés à un juge d'instruction de Blois ce jeudi.