Poitiers : un baby-sitter recruté sur Le Bon Coin accusé d’agressions sexuelles sur une fillette de 6 ans

Publié le 16 novembre 2016 à 18h34
Poitiers : un baby-sitter recruté sur Le Bon Coin accusé d’agressions sexuelles sur une fillette de 6 ans

FAIT DIVERS – Un homme âgé de 28 ans, soupçonné d’agressions sexuelles sur une fillette de 6 ans ainsi que de détention d’images pédopornograhiques, a été interpellé fin octobre et placé en détention provisoire. Les enquêteurs recherchent d’éventuelles autres victimes qui auraient pu subir les sévices de ce baby-sitter, recruté via le site d'annonces gratuites Le Bon Coin.

L’affaire a été rendue publique ce mercredi, au lendemain d’une audience publique à la Chambre de l'instruction de la Cour d'appel de Poitiers (Vienne), devant laquelle il demandait sa remise en liberté. Le prévenu s’appelle Simon, il est âgé de 28 ans. Soupçonné d’agressions sexuelles sur une fillette âgée de 6 ans, il avait été interpellé le 27 octobre à Poitiers

Baby-sitter depuis 2012, il s’occupait de la petite fille depuis peu de temps. Il ne l’aurait ainsi gardé que cinq ou six fois environ après que les parents de l’enfant l’ont recruté sur Le Bon Coin. Ce sont les confidences de la petite fille à ses parents qui ont conduit à son arrestation. 

Des jeux pervers

Selon le témoignage de l’enfant, son baby-sitter aurait eu divers contacts physiques avec elle, notamment au moment du bain. Un de nos confrères de La nouvelle République, présent à l’audience publique, rapporte ainsi "des jeux pervers, l'auscultation nue avec les jouets de la panoplie du docteur ou ce bain durant lequel elle était censée laver le sexe de son baby-sitter".

 

Lors de sa garde à vue, qui a duré 24 heures, le suspect a reconnu  les faits qui lui étaient reprochés. Il est allé encore plus loin en admettant avoir tourné onze films avec l’enfant et avoir même tenté de l’entraver. Lors des perquisitions au domicile du suspect, les enquêteurs ont retrouvé, toujours selon notre confrère, "paires de menottes, vagins artificiels, deux poupées en latex d'1,50 m, sans oublier un certain nombre d'images pédopornographiques". 

"Heureusement, je me suis fait arrêter"

Lors de l'audience, cet ancien employé d’une librairie a déclaré qu’il avait "réalisé" qu’il avait "dépassé un interdit". "J'étais conscient que mes pensées n'étaient pas saines. Heureusement que je me suis fait arrêter dès la première victime", a-t-il ajouté. Réclamant sa remise en liberté, le prévenu s’est dit "prêt à prouver" sa "bonne foi". "Si je veux sortir, ce n'est pas pour recommencer. Je veux voir un psy, participer à un groupe de parole" a-t-il assuré. Pas de quoi convaincre les magistrats qui ont ordonné son maintien en détention. 

Joint par LCI sur ce dossier, le parquet de Poitiers n’a pas souhaité faire de commentaire sur une affaire en cours. "Ce n’est pas un dossier sur lequel il fallait forcément communiquer, précise une source judiciaire. Nous recherchons d’autres victimes potentielles. Maintenant, l’audience était publique… ". 

Le Bon Coin sollicité pour retrouver d'éventuels autres employeurs

Selon nos informations, aucune autre plainte n’a pour l'instant été déposée par le passé contre le suspect, dont le casier judiciaire est vierge. "La médiatisation de ce dossier est un mal pour un bien. Peut-être que des parents identifieront cet homme comme leur ancien baby-sitter et qu’ils se feront connaître, relativise la source judiciaire. Des réquisitions ont également été faites auprès du Bon Coin pour tenter de retrouver les anciens employeurs de cet homme qui n’avait pas forcément été déclaré". Plusieurs personnes ont et devaient être entendues prochainement dans le cadre de l’enquête. 

Pour agressions sexuelles aggravées sur mineur de 15 ans, le prévenu encourt jusqu’à dix ans de prison. Pour fixation et enregistrement d’images pornographiques et  détention d’images pédopornographiques, la sanction peut aller jusqu’à cinq ans de prison. 

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Aurélie SARROT

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