Projet d'attentat déjoué : un homme ayant fait allégeance à Daech mis en examen à Paris

Publié le 20 janvier 2018 à 22h18, mis à jour le 20 janvier 2018 à 22h24
Projet d'attentat déjoué : un homme ayant fait allégeance à Daech mis en examen à Paris
Source : AFP/illustration

TERRORISME - Un homme de 33 ans a été mis en examen, samedi 20 juin à Paris, pour association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste. Il avait été arrêté, ce mardi, dans le Gard, près de Nîmes.

Un homme de 33 ans, a été mis en examen à Paris du chef d'association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste et placé en détention provisoire, a-t-on appris, samedi 20 janvier. Il est soupçonné d'avoir préparé un attentat et avait prêté allégeance au groupe Etat islamique dans une vidéo. Il a été inculpé par un juge antiterroriste à Paris, après qu'une enquête avait été ouverte à la fin du mois de décembre, a appris LCI auprès du parquet. 

L'homme, inconnu des services, avait été interpellé ce mardi dans le Gard, à Bagnols sur Cèze, selon les informations de Midi-Libre. C'est la la Direction générale de la sécurité intérieure, craignant un passage à l'acte, qui a procédé à son arrestation. A priori sans antécédents judiciaires, il a été mis en examen à Paris pour "association de malfaiteurs terroriste criminelle" et placé en détention provisoire, selon l'AFP et d'après "les premiers éléments de l'enquête, il nourrissait le projet d'un passage à l'acte violent", indique une source à l'agence de presse. 

Un homme cherchait à acquérir une arme et tenait des propos islamistes

Tout a démarré, par une veille de la DGSI, sur les réseaux sociaux. Selon une source proche de l'enquête à l'AFP, "les policiers ont détecté la volonté d'acquisition d'une arme par un homme habitant la région de Nîmes et qui tenait des propos islamistes". Au cours des perquisitions, les policiers ont découvert des "produits pouvant servir à la confection d'explosifs, un engin potentiellement explosif (un tube rempli de poudre) et un système de mise à feu ont été saisis", indique cette même source à l'AFP.

Autre découverte, "différentes poudres, mais en quantité peu importante et en cours d'analyse, ainsi qu'une mèche". Les enquêteurs ne peuvent toutefois pas affirmer avec certitude que ce matériel "pouvait exploser". Diverses vidéos tournées l'été dernier ont également été découvertes. Dans l'une d'entre elles, le suspect prêtait allégeance au chef du groupe Etat islamique Abou Bakr Al-Baghdadi, avec le drapeau noir de l'organisation en fond. "Il les a réalisées et diffusées seul, évoquant un projet de passage à l'acte", selon une des sources judiciaires. Si la cible n'est, pour l'heure, pas encore découverte, les services semblent en être sûrs : le passage à l'acte était imminent. 

Depuis le 7 janvier 2015, les attentats jihadistes ont fait 241 morts, en France

Didier Lauga, le préfet du Gard a présenté dans les colonnes de Midi-Libre les chiffres de la concentration de cellules djihadistes dans son département et sa région : "Dans le département du Gard, nous avons autant de personnes radicalisées que dans l'Hérault... pour une population générale moindre. Au niveau national, le Gard se situe au 4e rang des départements les plus radicalisés". Et d'affirmer que "la zone de défense sud, qui comprend les régions Occitanie et Provence-Alpes-Côtes d'Azur, représente plus de la moitié des affaires terroristes. Près de 54 %. C'est considérable", indique le préfet du Gard.

Début janvier, le ministre de l'Intérieur, Gérard Collomb affirmait qu'en 2017, vingt attentats avaient été déjoués en France. En tout, deux attentats revendiqués par le groupe Etat islamique (EI) ont été commis en France l'an dernier : le 20 avril dernier, sur les Champs-Élyséesà  Paris et le 1er octobre à la gare Saint-Charles à Marseille. Ils ont fait trois morts. Depuis le 7 janvier 2015, et l'attaque contre l'hebdomadaire satirique Charlie Hebdo et le magasin Hyper Cacher, les attentats djihadistes ont généré en France 241 morts.


La rédaction de TF1info

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