ÉMEUTES, AGRESSIONS - En une semaine, trois événements liés de près ou de loin à des détenus radicalisés se sont déroulés en prison.
Les syndicats s'alarment du phénomène de radicalisation en prison après trois événements liés de près ou de loin à des détenus radicalisés en moins d'une semaine.
A Aiton, où huit détenus ont déclenché une petite émeute mercredi, le personnel a dénoncé l'influence de deux personnes fichées S. "Ces deux personnes sont incarcérées. Elles vaguent à leur guise de 8h le matin à 18h le soir. C'est tellement facile de faire du prosélytisme avec d'autres détenus remontés contre l'institution. C'est un vivier phénoménal" commente vendredi sur LCI Pascal Gaudot, délégué permanent Unsa.
A Villeneuve-lès-Maguelone, l'influence d'individus radicalisés est l'un des scénarios possibles. Deux trentenaires, mis en examen, sont soupçonnés d'avoir demandé à un troisième d'assassiner un gardien dans cette maison d'arrêt de l'Hérault.
A Osny, il s'agit bien de radicalisation selon le détenu, qui agressé violemment deux surveillants dimanche. Il a expliqué passer à l'acte au nom de Daech. Il était incarcéré dans une unité de prévention de la radicalisation.
Plus de 500 terroristes qui reviendront dans les mois à venir de Syrie
Jean-François Forget, secrétaire général Ufap-Unsa
Un dispositif qui fait débat. "On nous a créé ses unités dédiées, il y en a 5, pour une centaine de place, alors qu'aujourdhui on a 300 terroriste incarcérés et 1100 détenus en voie de radicalisation, pointe Jean-François Forget, secrétaire général Ufap-Unsa. "Plus de 500 terroristes qui reviendront dans les mois à venir de Syrie", s'alarme-til.
Le syndicats de police ont demandé l'arrêt de ce type d'unité. Ils seront reçus lundi par le ministère de la Justice.