Reims : un employé licencié par SMS

Publié le 12 septembre 2016 à 22h16, mis à jour le 12 septembre 2016 à 22h52
Reims : un employé licencié par SMS

PRUD'HOMMES - Un maître-chien employé par une société de gardiennage sur un campus universitaire à Reims a été mis à pied d'une façon plutôt inédite. Il a reçu un simple SMS pour l'en avertir, a annoncé ce lundi son avocat, Me Ludot.

On connaissait les nombreux avantages et inconvénients du téléphone portable. Voilà une utilisation plutôt inédite : l'envoi de SMS pour licencier son personnel. "On est dans une époque où on veut simplifier les procédures et le code du travail, mais quand même...", a ironisé Me Ludot, l'avocat d'un jeune maître-chien mis à pied de cette façon plutôt singulière. 

Mercredi dernier, un SMS est parvenu à cet employé de 38 ans, embauché en janvier : "Nous vous confirmons votre mise à pied conservatoire à compter de ce jour, cordialement", raconte Me Emmanuel Ludot à l'AFP confirmant une information de RTL.

Selon l'avocat, la société est connue pour pratiquer un turn-over important, s'appuyant sur des licenciements sans réels motifs afin de rajeunir régulièrement l'effectif et ainsi diminuer le volume des salaires. Il a donc décidé d'engager des poursuites devant les prud'hommes de Reims afin de faire annuler la mise à pied, récupérer les jours de salaire perdus et obtenir des dommages et intérêts.

Le salarié n'effectuait pas assez de rondes
Le patron de la société DGSA International

Du côté de l'employeur, on se défend d'un tel comportement : "Nous lui avons téléphoné pour lui dire qu'il était mis à pied, et devant son intention de tout de même venir travailler sans l'existence de confirmation écrite, je lui ai envoyé le SMS", rétorque François Paroche, patron de la société DGSA International. 

Selon M. Paroche, le salarié n'effectuait pas assez de rondes et avait confié des clés à une personne extérieure à la société, justifiant un entretien préalable à licenciement pour faute lourde pour lequel une convocation lui a été adressée trois jours après ce SMS.

Mais l'employé n'en démord pas :  "Si cette société était aussi irréprochable, pourquoi y a-t-il des recours aux prud'hommes tous les six mois?", a-t-il souligné. Le tribunal devra trancher.


Virginie FAUROUX

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