Saône-et-Loire : le meurtrier présumé d’Anne-Sophie Girollet comparaît pour "séquestration suivie de mort"

Publié le 12 septembre 2016 à 11h18
Saône-et-Loire : le meurtrier présumé d’Anne-Sophie Girollet comparaît pour "séquestration suivie de mort"
Source : AFP

JUSTICE - Jacky Martin, meurtrier présumé d’Anne-Sophie Girollet, retrouvée morte, flottant dans la Saône, en 2005, est jugé à partir de mardi devant les assises de Saône-et-Loire, pour la séquestration suivie de la mort de la jeune fille.

Le corps d’Anne-Sophie Girollet avait été retrouvé flottant dans la Saône, près d’un pont de Mâcon, le 2 avril 2005. Son meurtrier présumé, Jacky Martin, 54 ans, comparaît à partir de mardi devant les assises de Saône-et-Loire pour la séquestration suivie de la mort de la jeune fille. 

Anne-Sophie Girollet était étudiante en troisième année de médecine à Lyon. Elle avait disparu le 19 mars 2005, après un gala de danse à Mâcon. Son corps avait été retrouvé une quinzaine de jours après. Sa voiture avait également été retrouvée dans la rivière, à proximité.

L'autopsie avait établi que la jeune femme était morte par suffocation. L'enquête a longtemps été au point mort, malgré les nombreuses investigations menées. Après avoir privilégié la piste sentimentale, les enquêteurs avaient travaillé sur celle d'un rôdeur ou d'une rencontre fortuite.

De "multiples" versions de l'accusé

Mais sept ans après les faits, en 2012, de nouvelles expertises ADN avaient permis de déterminer que les traces génétiques retrouvées dans la voiture de la jeune fille appartenaient à Jacky Martin, un homme déjà connu des services de police pour divers vols, recels de voitures et violences.

Originaire de Saône-et-Loire, cet intérimaire au parcours instable, père d'un enfant, a nié les faits lors de son interpellation et tout au long de l'instruction. Selon l'accusation, il a donné de "multiples versions" pour expliquer la présence de son ADN dans la voiture de la victime. Accusé de "séquestration suivie de la mort de la victime", Jacky Martin encourt la réclusion criminelle à perpétuité.

Les circonstances du drame restent floues

Reste que des années après, les circonstances du drame restent encore bien floues. La jeune femme aurait été kidnappée alors qu'elle regagnait sa voiture après son gala de danse. Les traces retrouvées sur son corps montrent qu'elle a été étranglée, et le désordre vestimentaire dans lequel elle a été trouvée laisse supposer qu'elle a été victime d'agression sexuelle. 

Le corps de la jeune fille présentait des "signes de violences sexuelles mais qu'il n'y avait pas de certitude sur le viol", a cependant précisé la procureure de Mâcon, Karine Malara, qui officiera comme officier général lors de ce procès.  Cet élément n'a donc pas été retenu dans le dossier.  "Ce qu'on sait, c'est qu'Anne-Sophie a été retenue contre son gré pendant une heure et qu'elle a été retrouvée sans vie ; la séquestration suivie de mort étant, de plus, punie de la peine la plus lourde", avait-elle ajouté.

Le procès est prévu pour durer jusqu'au 28 septembre.

VIDEO - Un homme devant les assises pour le meurtre d'une lycéenne de Montpellier en 2011

Un homme devant les assises pour le meurtre d'une lycéenne de Montpellier en 2011Source : Les vidéos infos
Cette vidéo n'est plus disponible

La rédaction de TF1info

Tout
TF1 Info