Seine-Maritime : le SDF squatteur qui a enterré une femme mis en examen

Publié le 10 décembre 2014 à 14h07
Seine-Maritime : le SDF squatteur qui a enterré une femme mis en examen

FAITS DIVERS – Le quinquagénaire interpellé dimanche au domicile d'une femme dont il squattait l'appartement de Grand-Quevilly (Seine-Maritime) depuis plusieurs jours a été mis en examen et placé en détention mardi soir. Le SDF encourt jusqu'à trois ans de prison.

"C'est quelqu'un qui a des réactions surprenantes, on ne comprend pas tout pour l'instant" commentait mercredi une source proche du dossier à metronews. La veille au soir, après 48 heures de garde à vue, le SDF de 55 ans,  interpellé dimanche au domicile d'une femme à Grand-Quevilly (Seine-Maritime), a été placé en détention provisoire.

Sans-abri âgé de 55 ans, Alain L. squattait depuis plusieurs jours au moins l'appartement de Claudine M., 65 ans, sexagénaire portée disparue depuis le 11 novembre. "Cet artiste-peintre et père de famille sans réel moyen financier habitait dans un hangar à Amfreville-la-Mivoie, au sud-est de Rouen. Il n'est pas originaire de la région mais y vivait depuis quelque temps, précisait la source proche du dossier. Il a été mis en examen pour 'atteinte à l'intégrité d'un cadavre', 'vol de voiture' et 'violation de domicile' et placé en détention provisoire".

Il tombe sur le cadavre par hasard

Au cours de son interrogatoire, le quinquagénaire a indiqué aux enquêteurs qu'il avait trouvé le cadavre de la sexagénaire dans son véhicule le long de la Seine à Amfreville-la-Mivoie. Intéressé par la Peugeot de la victime, Alain L. a pris la décision de se débarrasser du corps. "Il est allé l'enterrer dans la forêt de Roumare, au sud-ouest de Rouen a précisé la source. Ensuite, il s'est servi de la voiture jusqu'à ce qu'il n'y ait plus d'essence dedans et a élu domicile chez cette femme sans que personne ne remarque quoi que ce soit. Mais on ne sait pas combien de jours précisément il a vécu là-bas".

Dimanche, un des fils de la victime avait donné l'alerte après avoir vu de la lumière chez sa mère. Le quinquagénaire interpellé avait d'abord tenté de faire croire à la police que l'appartement lui avait été prêté par une amie. Il avait fini par donner une autre version, conduisant les enquêteurs sur les lieux où il avait caché le corps.

"Il n'a jamais été question de meurtre"

"Le suspect encourt une peine maximum de trois ans de prison pour les faits qui lui sont reprochés. Un débat aura lieu lundi avec le juge des libertés pour déterminer s'il doit ou non être maintenu en détention", a fait savoir le procureur-adjoint de Rouen, Jean-Claude Belot.

L'autopsie pratiquée sur le corps de la victime a conclu à l'absence de mort violente, écartant la thèse criminelle. Selon le procureur-adjoint, il n'avait "jamais été question de meurtre dans ce dossier". Dès lundi, une source proche du dossier avait fait savoir que la victime avait des tendances suicidaires.


Aurélie SARROT

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