ÉVACUATION - Les forces de l'ordre ont interpellé lundi 9 avril sept membres d'un groupe qui s'était introduit par effraction dans un bâtiment de l'université de Nanterre pour l'occuper.
Journée agitée à l'université de Nanterre. Lundi 9 avril, trois bâtiments ont été occupés et l'accès à l’université, fermé aux étudiants. La raison ? Un groupe de 25 à 30 personnes était entré par effraction dans les locaux de l'établissement pour les occuper. Appelés par la direction de l'université, qui assure "qu'aucun dialogue n'a été possible avec ces personnes", des CRS sont intervenus dans les bâtiments des sciences sociales pour déloger les jeunes, retranchés sur le toit d'un bâtiment, selon la préfecture.
Elodie, une étudiante présente sur place et impliquée dans le mouvement, a parlé, elle, d'"une cinquantaine d'étudiants" réfugiés "sur les toits" après l'arrivée des forces de l'ordre, qui se sont déployées à l'intérieur et autour des bâtiments. Sept personnes ont été interpellées à la suite de cette intervention policière.
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Une minorité d'étudiants de Nanterre impliquée
Selon la présidence de l'université de Nanterre, ce groupe comptait en fait une minorité d'étudiants de Nanterre et ses revendications dépassaient la loi Orientation et réussite des étudiants (ORE) sur l'accession aux études supérieures, très contestée dans le monde universitaire.
Elles allaient de la loi ORE au soutien au peuple kurde en passant par le retrait de la loi asile et immigration et au soutien aux occupants du site du projet, désormais abandonné, d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes (Loire Atlantique), a précisé la présidence de l'université dans un communiqué.
L'évacuation a fait réagir dans le camp politique. Olivier Besancenot l'a jugée "inacceptable", tandis que le député insoumis Eric Coquerel, qui a tweeté une photo de l'évacuation, a exhorté les forces de l'ordre à ne pas faire usage de la violence : "Pas touche aux étudiants" !