Serveuse giflée à Nice pendant le ramadan : prison ferme pour son agresseur

Publié le 15 juin 2016 à 21h32
Serveuse giflée à Nice pendant le ramadan :  prison ferme pour son agresseur

JUSTICE - Un Tunisien en situation irrégulière qui avait violemment giflé la serveuse d’un bar de Nice parce qu’elle avait servi de l’alcool pendant le ramadan a été condamné mercredi à huit mois de prison ferme et a été écroué.

L’affaire avait suscité l’émoi à Nice. Mercredi, un ressortissant tunisien en situation irrégulière en France a été condamné à huit mois de prison ferme pour avoir frappé la serveuse d’un café, au motif que celle-ci servait de l’alcool pendant le ramadan, qui venait, alors, de débuter. Le tribunal correctionnel a assorti sa peine d'une interdiction de territoire pendant trois ans et l'a condamné à verser 1.000 euros à la victime.

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Dans le box, Ali, 32 ans, crâne rasé sur les côtés et vêtements de sport, jugé en comparution immédiate, a essuyé une larme qui n'a pas ému la procureure de la République qui avait requis deux ans de prison ferme et une interdiction sur le territoire de trois ans. "Dans cette période très particulière, on l'a entendu réitérer des propos inadmissibles !" a-t-elle fustigé.

"Je lui ai dit qu'elle était une fille sale, ça veut dire une pute"

Dans la salle du tribunal, la serveuse d'origine tunisienne qui a porté plainte, accompagnée par son patron, est revenue sur la scène du 6 juin dernier. "Il m'a demandé pourquoi je servais de l'alcool pendant le ramadan. Je lui ai répondu: ‘Je fais mon travail’". Des propos confirmés par le prévenu, alors installé en terrasse avec un autre individu. Alors que les deux hommes faisaient mine de s'en aller après l'altercation, le prévenu est revenu devant l'établissement assénant à la jeune femme "une grosse gifle", dixit le président du tribunal.


"Aux policiers vous avez dit : 'Je lui disais qu'elle n'était pas sur le bon chemin'", a poursuivi le juge. "Je ne lui ai pas dit cela, je lui ai dit qu'elle était une fille sale, ça veut dire une pute", a rectifié Ali dans le box. De son côté, la serveuse a estimé que le Tunisien l'avait menacée de pendaison ou d'égorgement. Des propos semble-t-il corroborés par une photo où l'on voit Ali porter sa main sur sa gorge. Le prévenu a pour sa part assuré que la femme l'avait insulté, provoquant sa réaction violente.


La rédaction de TF1info

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