VIOLENCES SEXUELLES - Un homme a été relaxé jeudi 19 juillet pour des faits d’agression sexuelle, lundi 16 juillet sur les Champs-Elysées, à l'occasion de la descente du bus des Bleus après leur titre mondial. De nombreux témoignages ont rapporté des agressions sexuelles dimanche et lundi, lors des célébrations de la victoire en Coupe du monde.
Des centaines de milliers de personnes étaient en liesse sur les Champs-Elysées lundi pour accueillir les Bleus rentrés de Russie. Des images de célébrations uniques qui ont marqué les supporters. Mais pour certains, cette soirée a laissé un goût amer.
Si la police n’a pas recensé de hausse de dépôt de plaintes pour ces faits dans les grandes agglomérations, des témoignages de femmes ont abondé sur les réseaux sociaux, rapportant des faits d’agressions sexuelles. Ce jeudi un homme d'une cinquantaine d'années, accusé de s'être masturbé contre les fesses d'une jeune femme de 21 ans, a été relaxé par la 23e chambre correctionnelle du tribunal de Paris, "au bénéfice du doute", aucun témoin n'ayant été trouvé pour étayer les dires de la plaignante.
Version contre version
Interpellé ce lundi après-midi, l’homme, âgé d'une cinquantaine d'années, avait été placé en garde à vue mardi 17 juillet pour exhibition sexuelle et agression. Lors de sa comparution, il s'était vu reprocher d'avoir "profité de la foule liesse, de l'anonymat de la foule" pour procéder à ses méfaits présumés. A l'inverse, le suspect avait quant à lui nié toute agression, accusant au contraire la plaignante de s'être "vengée" après qu'il lui a "refusé de [lui] céder [sa] place pour voir les Bleus" au moment de la finale.
Il avait été interpellé par deux gendarmes dans la foule, ces derniers l'accusant en plus de s'être rebellé lors de l'interpellation. L'homme, qui a reçu une prescription de six jours d'interruption temporaire de travail, accusait de son côté les gendarmes de l'avoir "roué de coups" et de lui avoir "cassé l'arcade sourcilière".
Malgré des témoignages par dizaines sur les réseaux sociaux, le nombre de plaintes pour des faits de violences sexuelles est en baisse, ont annoncé les autorités. A cet égard, Michel Delpuech, le préfet de police de Paris, a appelé les victimes de tels faits à les porter "à la connaissance des services pour que les investigations soient menées".
[ #TousMobilisés ] L'auteur d'une agression sexuelle risque 5 ans de prison et 75 000 € d'amende. Si vous avez été victime d’une agression sexuelle, rendez-vous en commissariat, des policiers seront à votre écoute. En cas d’urgence, appelez le 17. pic.twitter.com/ie6kIExluZ — Police nationale (@PoliceNationale) 19 juillet 2018
En tout, 23 personnes, dont 16 majeurs et 7 mineurs ont été placés en garde-à-vue suite aux célébrations de dimanche et lundi dans la capitale, sur les Champs-Elysées et aux abords de l’hôtel du Crillon. Ce mercredi, deux hommes ont été condamnés à Paris à de la prison avec sursis, et un autre à une amende pour des vols dans des boutiques, et des violences sur des policiers dans la nuit de dimanche à lundi.