SEPT A HUIT - Affaire Grégory : René Jacob ne veut pas croire à la culpabilité de son frère Marcel, mis en examen pour séquestration

Publié le 18 juin 2017 à 20h12
SEPT A HUIT - Affaire Grégory : René Jacob ne veut pas croire à la culpabilité de son frère Marcel, mis en examen pour séquestration

JUSTICE - Marcel Jacob et son épouse Jacqueline seraient impliqués dans la mort de Grégory Villemin. Le grand-oncle et la grande-tante du petit garçon assassiné en 1984 sont soupçonnés d’être les corbeaux de cette affaire aux multiples rebondissements. René Jacob, frère aîné de Marcel s’est confié à l’équipe de SEPT A HUIT.

René Jacob, 85 ans, est assommé par la nouvelle. Depuis vendredi, son frère aîné, Jacob, ainsi que son épouse, Jacqueline, ont été mis en examen pour "enlèvement et séquestration suivie de mort" dans l’affaire Grégory. Une implication qui sonne comme un coup de tonnerre dans cette famille, au cœur, depuis 1984, d’une des plus retentissantes affaires criminelles que la France ait connue. "Ça me fait mal. Surtout après 32 ans, ça ne me fait plus vivre" murmure-t-il avant de laisser échapper ses larmes. 

A l'époque Marcel Jacob parlait de l'assassinat de Grégory comme d'un crime "honteux"

Trois décennies que cette affaire hante la vallée de la Vologne au gré de ses multiples rebondissements et erreurs judiciaires. Bernard Laroche, le cousin de Jean-Marie Villemin puis Christine Villemin, la mère de Grégory furent soupçonnés, avant d'être blanchis. Jamais encore le couple Jacob n'avait été inquiété par la justice. Une évidence pour René. Son frère ne parlait-il pas d'un crime "honteux" en évoquant l'assassinat du petit garçon? 

Mais au terme d’un minutieux réexamen des dizaines de milliers de pages du dossier, les enquêteurs arrivent à une conclusion bien différente. Désormais, de forts soupçons se portent sur le couple Jacob. De nouvelles analyses en écriture laissent en effet entendre qu’ils seraient les auteurs de plusieurs lettres de menaces anonymes adressées à la famille Villemin, sans toutefois leur attribuer de manière formelle la lettre de revendication reçue le lendemain de l’assassinat. La jalousie non dissimulée que Marcel éprouvait pour la réussite de son neveu pourrait avoir été un moteur de cette vengeance meurtrière. 

Ça ne peut pas être lui ni elle. Je connais trop bien la famille.
René Jacob, frère de Marcel

Or le procureur de la République, sans pouvoir désigner formellement les assassins du petit garçon estime qu’il existe "un lien indissociable" entre les corbeaux et les auteurs du crime. Une éventualité qui plonge René, le frère de Jacob dans le désarroi. "Il n’est pas méchant (...). Ce n’est pas vrai. Ça ne peut pas être lui, ni elle". Et de conclure : "Je connais trop bien la famille".  


La rédaction de TF1info

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