"Ça a laissé un grand vide" : parents, ils nous racontent comment ils ont vécu le départ de leurs enfants de la maison

Lise Galante
Publié le 12 mars 2019 à 17h36, mis à jour le 12 mars 2019 à 17h41

Source : JT 20h Semaine

EDUCATION - Le moment où les enfants quittent la maison pour prendre leur indépendance peut constituer une étape difficile pour les parents, que la réalisatrice Lisa Azuelos met en scène mercredi au cinéma dans "Mon bébé". Sentiment de tristesse, d'abandon, de ne plus être utile... Les spécialistes appellent cela le syndrome du nid vide. Nous sommes allés à la rencontre de familles pour qu'elles nous livrent leurs astuces pour surmonter cette épreuve.

Pour de nombreux parents, voir ses enfants quitter le domicile familial pour prendre leur envol dans la vie peut s’avérer difficile, comme Lisa Azuelos a su le capter, dans son film "Mon bébé", qui sort en salles ce mercredi 13 mars. Un mélange de fierté, de joie, mais aussi de tristesse et d'inutilité. Cette souffrance a un nom : il s’agit du syndrome du nid vide, qui touche 35% des parents. Nous sommes allés à la rencontre de deux familles, pour qu’elles nous racontent leur expérience et nous donnent leurs conseils pour surmonter cette phase compliquée de la vie de famille. 

"Quand les filles étaient là, ça parlait dans tous les sens, ça fusait !" se souvient Dominique, mère de trois enfants. "Les premiers jours après qu’elles soient parties, ca n’a pas été évident, disons que j’étais un peu mélancolique, surtout quand la dernière est partie, ça a laissé un grand vide", nous confie son mari, Ouri. Mais le couple a décidé de ne pas se laisser abattre : Dominique et Ouri se sont rapprochés, et en profitent désormais pour beaucoup voyager. Sans compter que leurs filles viennent régulièrement déjeuner chez eux…  sans jamais repartir les mains vides ! (allez avouez, chez vous c'est pareil !)

"C’est super, enfin elle a sa vie !"

Autre cas de figure : celui d'Ann, mère divorcée de trois enfants. Elle avait entamé un processus avant même le départ de ses enfants, "je ne voulais pas me retrouver devant un néant !". Elle estime que du coup, les départs successifs ont été plus faciles à gérer. Quand le dernier est parti, elle a transformé sa chambre en petite salle de classe, où elle accueille des élèves pour des cours particuliers. 

"J’en ai fait quelque chose de positif, j’ai installé de nouveaux enfants dans cette pièce, même s’ils ne sont pas les miens. Du coup il y a une espèce d’énergie qui continue !", confie-t-elle. Et en parallèle, Ann s’est mise au yoga et au théâtre, qui l’ont également beaucoup aidée. 

Vous l'aurez compris, pour gérer au mieux cette étape, il faut l'anticiper : déjà, s'y préparer psychologiquement, afin de vivre la transition en douceur. Mais également, en parallèle, monter de nouveaux projets. Autre bénéfice : vous prendre en main permettra à vos enfants de moins culpabiliser. A l'instar du benjamin d'Ann, William, qui est très fier de la façon dont sa mère a géré son départ. "Je me suis dit : c’est super, enfin elle a sa vie ! Elle se bouge, c’est cool de voir ca !"


Lise Galante

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