VIDÉO - Bientôt une loi contre la fessée ? L'Assemblée relance le débat

Publié le 28 novembre 2018 à 20h17, mis à jour le 29 novembre 2018 à 6h41

Source : JT 20h Semaine

TABOU - Débat de société qui a pris de l’ampleur, le recours à la fessée illustre l’évolution des rapports d’autorité entre parents et enfants. Une proposition de loi interdisant la fessée est examinée ce jeudi à l’Assemblée. Que prévoit le texte ?

Il y a 30 ans, la scène de la fessée pouvait sembler normal en cas de chahut dans un foyer par exemple. Aujourd’hui, la mentalité chez les parents semble différente. "Souvent ils ont les nerfs qui lâchent parce qu’on est fatigués, parce qu’on a passé la journée à gérer plein de choses, et que c’est une autre énergie qui est demandée", explique Anne-Cécile, une mère de famille. 

Elle tente de répondre sans violence. "La tape sur les mains quand ils sont très petits, ça arrive. Après, la fessée quand ils sont plus grands, c’est plus un dérapage de nerfs qui lâchent."

En quelques années, les mentalités évoluent mais le débat continue de diviser. Un panel de Français a été interrogé. "Moi je crois qu’il faut éviter, ça ne leur amène rien", estime l'un d'eux. 

"Ca ne fait jamais plaisir, aussi bien pour eux que pour nous, mais il faut bien qu’on montre une certaine autorité et on est obligés de passer par là quelque fois", dit une autre. Un avis plus ou moins partagé quelques instants plus tard : "Une petite tape pour faire comprendre à l’enfant que ce n’est pas lui qui décide".

Mais pour d’autres, c’est inconcevable. "Mon enfant de cinq enfants n’a jamais eu de fessée. On apprend à l’école à ne pas taper, je ne vais pas lui répondre en le tapant ça n’a aucun sens", explique cette autre mère de famille.

Dangereux pour l’enfant ?

Pour les psychologues, la violence éducative  génère un stress et une substance, le cortisol, destructrice des neurones du cerveau des enfants. "Il faut arrêter, ça abîme une partie du cerveau, et elle est essentielle et nous permet d’avoir de l’empathie. Et sans, on ne peut pas aimer. Elle nous permet d’avoir un sens éthique et moral, elle nous permet de faire face à nos émotions et aussi de faire des choix", prévient la pédiatre Catherine Gueguen.

Aujourd’hui, des campagnes de prévention en parlent, pour une prise de conscience. 54 pays ont interdit les châtiments corporels sur les enfants, comme en Allemagne. La loi a fait changer les mentalités des enfants et des parents.


La rédaction de TF1info

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