Alain Giresse, victime d'une "chasse à l'homme", quitte l'équipe du Sénégal

par Hamza HIZZIR
Publié le 30 janvier 2015 à 10h52
Alain Giresse, victime d'une "chasse à l'homme", quitte l'équipe du Sénégal

FOOTBALL - Éliminé au premier tour de cette Coupe d'Afrique à la tête de la sélection sénégalaise, Alain Giresse ne poursuivra pas l'expérience, son contrat n'ayant pas été reconduit. L'ex-international français explique les raisons de cette éviction, évoquant un environnement d'une "violence inouïe".

Juste après la défaite (0-2) contre l'Algérie , le ton était déjà donné. Le Sénégal venait de quitter la Coupe d'Afrique des nations par la petite porte et Alain Giresse, alors encore sélectionneur, avait pris place sur l'estrade pour la rituelle conférence de presse d'après-match. Première question, émise par un journaliste sénégalais forcément : "Cette défaite, c'est de votre faute. Allez-vous démissionner ?" C'est donc sans surprise que l'on a appris, jeudi soir, la fin de son mandat à la tête des Lions de la Teranga. On a, en revanche, été plus étonné par les circonstances de ce départ, décrites par l'intéressé lui-même quelques heures plus tard sur RMC.

En fait, Giresse a décidé de partir de lui-même. Il explique ainsi pourquoi : "C’est terminé. Mon contrat se termine, il aurait fallu qu’il soit renouvelé mais j'ai dit à mon président, qui a beaucoup de mérite de travailler dans ces conditions, qui essaie de remettre de l’ordre, de ne rien me demander parce c’est impossible. Ça serait invivable. Il y a une telle oppression. Ça devient trop compliqué pour moi." Il fait ici référence aux médias locaux.

"Ils se sont presque jetés sur moi"

"On a passé les limites de la correction, poursuit-il C’était d’une violence verbale inouïe, qui aurait même pu se transformer en violence physique. Ils se sont presque jetés sur moi à la fin de la conférence. C’était une chasse à l’homme. La défaite tombait bien pour enfin pouvoir se jeter sur moi et me réduire à néant." Vu de France, on pensait pourtant que la qualification pour cette phase finale et le jeu développé par la sélection avait rendu l'ex-milieu des Bleus populaire au Sénégal.

Alors qu'en réalité, ce pays pour le moins passionné de football mettait à mal le crédit de Giresse depuis de longs mois. Ses choix tactiques étaient constamment remis en cause et même quand il donnait l'impression de suivre l'opinion publique, cela lui était reproché. Concernant le match contre l'Algérie en soi, les deux tweets de l'ex-attaquant star des Lions, Mamadou Niang (lire ci-dessous), juste après le coup de sifflet final, suffisent à résumer l'ampleur de la défiance des supporters. Un autre, sur le même thème, datait même du... 27 janvier. Cela devenait effectivement "trop compliqué".


Hamza HIZZIR

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