Après la fin de sa préparation et avant le Trophée des champions contre Monaco, que vaut le PSG (sans Neymar) ?

par Hamza HIZZIR
Publié le 27 juillet 2017 à 16h26
Après la fin de sa préparation et avant le Trophée des champions contre Monaco, que vaut le PSG (sans Neymar) ?
Source : FRANCK FIFE / AFP

FOOTBALL – Dans la nuit de mercredi à jeudi, la tournée américaine, comme la préparation estivale du PSG, a officiellement pris fin. Place, maintenant, au Trophée des champions contre Monaco samedi, sonnant le véritable début de la saison. Paris est-il prêt ?

Son ombre n’a cessé de planer sur le PSG ces dix derniers jours. Mais c’est encore sous le maillot du FC Barcelone que Neymar joue. Et plutôt bien : le Brésilien reste sur trois buts en deux matchs, pour deux victoires de son équipe dans l’International Champions Cup (ICC), ce tournoi amical qui réunit chaque été les plus grands clubs européens aux États-Unis. À l’inverse, Paris, bien que double tenant de cette compétition, s’est raté dans les grandes largeurs cette année : une victoire arrachée aux tirs au but face à l’AS Rome (1-1, 4-3 tab) la semaine dernière, pour deux défaites, contre Tottenham (4-2) dimanche,  et la Juventus (3-2) dans la nuit de mercredi à jeudi.

Un bilan peu flatteur qui n’inquiète pas pour autant l’entraîneur, Unai Emery : "Les trois matchs ont été bons pour nous. Les résultats seront importants quand la compétition officielle commencera, c’est-à-dire samedi, contre Monaco. Durant ces trois matchs, nous avons donné du temps de jeu aux joueurs que nous voulions. Beaucoup de joueurs ont commencé la préparation plus tard, mais c’est important qu’ils soient entrés, qu’ils aient eu du temps de jeu pour être le mieux possible samedi. Et je crois que l’équipe est très concentrée pour bien démarrer la saison." Penchons-nous, justement, sur le contenu de ces matchs de préparation, et sur l’état des troupes parisiennes, à l’heure où les choses sérieuses commencent.

Un (gros) problème de gardien(s)

C’est l’image forte de l’ICC, et elle est peu flatteuse pour le PSG : les deux bourdes grossières de Kevin Trapp contre Tottenham. Pour mémoire, l’Allemand avait débuté la saison précédente en tant que remplaçant, et l’avait finie dans la peau du n°1. Un statut qu’il pourrait bien avoir déjà perdu, puisqu’il s’était déjà signalé, par le passé, par de grosses erreurs récurrentes. Son concurrent au poste, Alphonse Areola, revient donc en force. Problème : malgré des prestations très correctes, il continue d’encaisser des buts, ce qui lui avait précisément coûté sa place il y a quelques mois. Aucun portier n’ayant été recruté, Paris va donc ainsi démarrer sa saison avec une inconnue de taille, à un poste clé…

Une défense fébrile

Autre gros souci constaté : la défense est apparue ouverte aux quatre vents. D’abord à cause d’un alignement frôlant l’inconscience, derrière lequel Tottenham et la Juve se sont régalés en lançant leurs attaquants dans la profondeur. En outre, des erreurs individuelles ont, là encore, fait tache.La nuit dernière, Kurzawa a carrément offert un but aux Turinois. Et son alternative à gauche, la recrue Berchiche, n’est pas plus rassurant dans les duels défensifs, bien au contraire… Plus globalement, la plupart des défenseurs ont été facilement effacés dans des un-contre-un. Ce qui a donné huit buts encaissés en trois matchs. C’est inquiétant. 

Des cadres dans une condition précaire

Bien sûr, à ce stade de la saison, la problématique est surtout physique, la préparation ayant vocation à réhabituer les organismes aux efforts répétés. Sauf qu’il faut encore jouer pour cela, et les pépins ont miné l’effectif ces dernières semaines. Verratti, Thiago Silva, Meunier et Lucas ont disputé leurs toutes premières minutes face à la Juve, tandis que Matuidi et Di Maria ont connu, à cette occasion, leur première titularisation. Cela s’est vu pour la plupart d'entre eux et, samedi, contre Monaco, cela risque encore de se voir… 

Des certitudes tactiques

Contrairement à l’an dernier, Unai Emery a cette fois conservé un même schéma tactique tout du long de cette ICC. Et il s’agit du 4-3-3 déjà en vigueur l’an passé. Cela montre  une ligne directrice plus claire, qui s’est, du reste, prolongée dans le jeu. Quels qu’aient été les scénarios des matchs, Paris a en effet toujours assumé la recherche de la possession du ballon, avec un souci perpétuel de porter le danger dans le camp adverse. Surtout, l’équipe est nettement montée en puissance au fil des rencontres, finissant par se procurer de plus en plus d’occasions, comme en a témoigné la prolifique seconde période face à la Juve. Ne reste plus qu’à écarter un peu plus vers les latéraux, plutôt qu’à s’obstiner dans l’axe, et il y aura de quoi faire.

Une attaque en verve

Le secteur offensif est le grand point positif de cette préparation estivale des Parisiens. Car on a assisté à de fort belles séquences. Et l’on a noté que les attaquants étaient plutôt en forme (à l’exception notable d’un Jesé dont on se demande ce qu’il fait encore là). Mentions spéciales aux Argentins Di Maria et Pastore, particulièrement en vue. On n’oublie pas non plus Lo Celso et Guedes, décisifs et volontaires, qui méritent sans doute plus de temps de jeu qu’ils n’en ont eu jusqu’alors. Surtout en cette période où Lucas est complètement à la rue. Peut-être dans l’attente de l’arrivée de son grand ami Neymar... En attendant, comme l’an passé, ce sera à Cavani de faire le job. Et, pour le coup, on peut d’ores et déjà compter sur lui.


Hamza HIZZIR

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