INVINCIBLES - Depuis le début de la saison, le FC Bruges n'a pas concédé la moindre défaite toutes compétitions confondues. C'est dans ce siège de velours que les Brugeois, leaders du championnat belge et deuxième de leur groupe en Ligue des champions, accueillent le PSG ce mardi avec l'ambition "d'obtenir quelque chose".
"Ce n'est pas un match gagné d'avance, il faudra faire attention." Dès la fin du match à Nice (1-4) vendredi, Thomas Meunier s'est tourné, avec prudence, vers la prochaine échéance européenne du PSG. Le FC Bruges, son futur adversaire en Ligue des champions ce mardi 22 octobre (à 20h45, en live commenté sur LCI), a la particularité d'être invaincu cette saison. Sur le Vieux Continent, seules trois autres équipes, l'Ajax Amsterdam, Wolfsburg et la Juventus Turin, n'ont toujours pas perdu.
Engagé sur trois tableaux, le club belge reste sur 17 rencontres sans goûter à la défaite : 10 matches de championnat (8 victoires, 2 nuls), 6 de Ligue des champions (3 succès, 3 nuls), tours préliminaires compris, et 1 de Coupe nationale (1 victoire). Pour retrouver la trace d'un revers de Bruges, préparation exclue, il faut remonter au 16 mai dernier, sur le terrain du Standard de Liège (2-0) en Jupiler Pro League, soit il y a plus de cinq mois. De quoi en faire un adversaire, si ce n'est redoutable, dont le club parisien doit grandement se méfier trois semaines après s'être défait difficilement de Galatasaray (0-1) en Turquie.
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À la fois meilleure défense et meilleure attaque
Candidate annoncée au titre en Belgique, après s'être pris les pieds dans le tapis de l'Europe la saison dernière, la formation des "Blauw & Zwart" a redéfini ses priorités à l'entame de ce nouvel exercice. Dominateur et souvent séduisant en championnat, son obsession, Bruges a retrouvé une assise défensive (9 buts encaissés en 17 matches) après avoir usé six gardiens ces deux dernières saisons (Horvath, Butelle, Hubert, Gabulov, Vermeer et Letica). Et cette sérénité recouvrée coïncide avec l'arrivée de Simon Mignolet. À 31 ans, l'ancien réserviste de Liverpool s'offre une cure de jouvence dans la Venise du nord.
Hermétique, le club belge peut produire du jeu et se projeter vers l'avant, sans avoir à se soucier d'imploser à la moindre occasion adverse. De fait, après 10 journées, la meilleure défense (3 buts concédés) de Belgique est aussi la meilleure attaque (26 buts marqués) portée par Hans Vanaken, Krepin Diatta et, bien évidemment, Emmanuel Dennis, auteur d'un doublé à Bernabeu, où il avait imité la célébration de "CR7".
Score twice at the Bernabeu. Celebrate like Ronaldo. Brugge's Dennis trolled Real Madrid ☠️ pic.twitter.com/1A9xFwTt9P — B/R Football (@brfootball) October 1, 2019
Ce collectif huilé est le fruit du travail de Philippe Clement, débarqué cet été sur le banc après avoir fait de Genk le champion de Belgique pour la quatrième fois. Ancien joueur, adjoint et entraîneur intérimaire de l'équipe première, le coach anversois de 45 ans est revenu à Bruges pour faire de son équipe une machine "à ne pas perdre", sur le modèle de son prédécesseur Hugo Broos, qui n'a perdu qu'un match à la tête des "Blauw & Zwart" en 1993-1994. Tant sur la scène locale qu'européenne, comme en témoigne son nul (2-2) aux allures de victoire, à Madrid, où il est allé jusqu'à mener 2-0. Un sixième match consécutif (étalé sur deux saisons) sans défaite en Coupe d'Europe. Dans l'histoire du football belge, seul le RSC Anderlecht, alors demi-finaliste de la Coupe des clubs champions, avait réussi pareille performance en 1981-1982. Dans ce que le surnomme l''ère "moderne", soit depuis 1991, c'est du jamais vu.
Gagner (face au PSG) serait un miracle
Philippe CLEMENT, entraîneur du FC Bruges
Face au PSG, Bruges a l'opportunité de prolonger cette série d'invincibilité. Deuxième de son groupe, après deux nuls prometteurs, l'équipe de Philippe Clement croit l'exploit possible malgré l'adversité du champion de France en titre. "Nous avons un groupe de joueurs qui a faim et veut obtenir beaucoup. Ils montrent cela par leur audace, leur manière de jouer, comme à Madrid. Ils ont cette conviction, et ils la montreront encore. (...) Nous pouvons faire mal à tout le monde, mais contre le PSG, nous devons être réalistes : nous devrons tout donner pour obtenir quelque chose. La seule chose dont nous sommes sûrs, c'est que défendre très bas devant notre surface n'est pas une option. Les attaquants entreront comme dans du beurre si nous faisons cela. Je veux que mes joueurs osent jouer au football, fassent le pressing et ne cèdent rien à leurs adversaires", a soufflé l'entraîneur belge, qui concède que "gagner demain (mardi) serait un miracle".