Blanc avait changé de tactique pour plaire à ses joueurs… sans les consulter

par Hamza HIZZIR
Publié le 14 avril 2016 à 10h22

FOOTBALL – Deux jours après l’élimination du PSG en quart de finale de la Ligue des champions, les questions entourant l’improbable coup tactique tenté par Laurent Blanc contre Manchester City demeurent. Le quotidien Le Parisien lève ce jeudi une part du mystère en révélant que l’entraîneur a pris sa décision sans concertation avec ses joueurs… Mais dans le but de les satisfaire.

Il y a des mythes qui ont la vie dure. Prenez celui selon lequel Laurent Blanc ne serait qu’un pantin aux ordres de ses joueurs. Même après son virage tactique brutal entre les deux manches du quart de finale contre Manchester City et son recours improbable au 3-5-2, on en trouve encore qui pensent que l’entraîneur du PSG s’est fait imposer cette option tactique par son vestiaire. La réalité, si l’on en croit Le Parisien, est tout autre. Dans son édition de ce jeudi, le quotidien décrit en effet une incompréhension mutuelle entre le staff et son groupe.

Des joueurs pessimistes et perplexes

"On joue toujours de la même façon, en Championnat comme contre Barcelone ou City." C’est cette complainte, émise par quelques joueurs, qui aurait poussé le coach à avoir recours à un schéma complètement inédit avec trois défenseurs centraux. Le problème, c’est que le technicien aurait imposé ce système sans la moindre concertation avec ses cadres, et qu’il n’a pu faire travailler ses hommes ainsi que durant deux séances d’entraînement au Camp des Loges avant la rencontre.

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Cela a eu pour conséquences de laisser perplexes la plupart de ses joueurs, mais surtout de les déstabiliser avant et pendant ce rendez-vous crucial. "Après l’aller, on a compris que les éléments offensifs de City étaient particulièrement percutants. Notre analyse a aussi pris en compte les deux suspendus (David Luiz et Blaise Matuidi, ndlr). On s’est dit qu’il fallait être compact dans l’axe. D’ailleurs, on l’a été, mais on a eu trop de déchet technique...", s’est benoîtement justifié Blanc, après coup. Zlatan Ibrahimovic, lui, a résumé l’affaire d’une formule lapidaire : "Nous avons joué dans un système que nous n'avions jamais essayé. Ça s'est passé comme ça s'est passé." Sur le terrain, on l'avait rarement vu si peu concerné.


Hamza HIZZIR

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