Ce qu'il manque encore aux Bleus

par Hamza HIZZIR
Publié le 8 septembre 2014 à 19h11
Ce qu'il manque encore aux Bleus

FOOTBALL - Vainqueurs de l'Espagne (1-0) puis auteurs d'un nul (1-1) en Serbie, les Bleus ont plutôt bien entamé leur préparation à l'Euro 2016. Mais il leur reste encore beaucoup de travail avant de pouvoir affirmer leur ambition de remporter le tournoi. La preuve par trois.

"J'ai beaucoup de satisfaction sur ces deux matches." Évidemment, Didier Deschamps, en fin diplomate, n'allait pas dire publiquement le contraire. Reste qu'au moment de mettre en perspective les deux amicaux disputés par les Bleus, jeudi contre l'Espagne (1-0) et dimanche en Serbie (1-1) , le sélectionneur en sait déjà plus sur ce que son équipe de France devra améliorer si elle veut arriver fin prête au rendez-vous de l'Euro 2016 à domicile. Passage en revue.

Les arrières latéraux
Il y en avait encore qui se demandaient pourquoi le coach maintenait sa confiance à Patrice Evra (33 ans). La prestation insipide de l'arrière gauche Lucas Digne (21 ans) à Belgrade a dû leur permettre de comprendre. "J'ai fait de bonnes choses et peut-être de moins bonnes", a lui-même (presque) reconnu l'intéressé. À sa décharge, ce n'était pas mieux à droite, où Bacary Sagna n'a jamais pesé et a souffert de la comparaison avec un Mathieu Debuchy très consistant jeudi. Pour disposer d'options sur les flancs de sa défense, Deschamps devra donc appeler d'autres joueurs. Peut-être dès la réception du Portugal, le 13 octobre.

L'état d'esprit
"On attend beaucoup de nous maintenant, jugeait Mathieu Valbuena. On est obligés d'avoir un état d'esprit irréprochable." Sauf que c'est là que le bât blesse. Les titulaires habituels, remplaçants dimanche, ont en effet déçus par leur manque d'implication en entrant en cours de match. On pense surtout à Karim Benzema, qui a passé la dernière demi-heure à marcher... avant de râler sur ses coéquipiers au moment de l'égalisation serbe.

Les coups de pied arrêtés
Certaines statistiques se passent de commentaire. Si les Bleus sont redevenus performants sur corner, ils n'ont plus marqué sur coup franc direct depuis... octobre 2007. À l'inverse, trois des quatre derniers buts encaissés l'ont été sur coups de pied arrêté. Et, depuis deux ans que Deschamps est aux manettes, neuf des vingt et un buts pris viennent d'un corner ou un coup franc. "C'est une histoire de duels, pointait Morgan Schneiderlin. C'est sûr qu'il faudra bosser cet aspect-là !" Deux ans ne seront pas de trop.


Hamza HIZZIR

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