À échelle privée, c’est un boulet, faussant la concurrence avec les voisins européens, disent de concert les dirigeants des clubs de Ligue 1 les plus riches. À échelle publique, en revanche, c’est une bénédiction. Le dossier que consacre L’Équipe ce vendredi aux salaires des footballeurs professionnels français révèle en effet ce que ces millionnaires courant derrière un ballon rapportent à l’État français. Des chiffres qui ont (aussi) de quoi donner le vertige.
Les joueurs évoluant aux deux plus hauts échelons de la hiérarchie, la Ligue 1 et la Ligue 2, où le professionnalisme est une norme, sont au nombre de 1100 environ. En Ligue 1, ils émargent en moyenne à hauteur de 70.000 euros brut mensuels (contre 12.000 euros par mois en Ligue 2). Ce qui porte à 225 millions d’euros leur contribution au titre de l’impôt sur le revenu. Mais ce n’est pas tout, loin de là, puisqu’à ce montant s’ajoute celui des cotisations sociales, salariales et patronales, s’élevant, lui, à quelque 340 millions d’euros (Ligue 1 et Ligue 2 confondues).
Concernant le seul impôt sur le revenu, soulignons que les footballeurs sont particulièrement impactés par le prélèvement à la source en vigueur depuis janvier 2019 : dans le cas des plus hauts revenus de la Ligue 1 (au PSG, à Monaco et à Marseille, qui vampirisent le top 20), cela aboutit à une baisse de 45 à 49% du salaire sur la fiche de paye. Un mal pour un bien selon Antoine Pfrunner d’Europ Spots Conseils, société gérant les patrimoines de 160 joueurs professionnels, cité par L’Équipe, pour qui "le prélèvement à la source va éviter à certains de se retrouver avec des sommes en retard astronomiques à payer".
Enfin, notons que la fusion en cours des deux régimes complémentaires de retraite des salariés du privé rapportera quelque 27 millions d’euros supplémentaires à l’État, qui seront payés par les clubs via leur part patronale et les joueurs ayant négocié un salaire net. Pour le reste, l’économie du football français représente, à ce jour, un revenu de 7,5 milliards d’euros (montant ayant augmenté de 27% en cinq ans). Une économie qui fait vivre quelque 34.815 salariés employés à temps plein. Rapporté au nombre de joueurs, ce chiffre indique qu’un footballeur crée, en moyenne, 32 emplois.
Hamza Hizzir
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